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AVOISINER
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les seaulx. R. de Collerye, Satyre pour les habitans d’Auxerre. Ung « tien blvault n-iieulx que dix foys tu Paras. Id., Rondeuvi„ 32. Il y ara quelqu’un qui payera nostre escot… Il y ara quelqu’un qui payera l’escot, qui ne s’en vante pas. NICOLAS DE TROYES, Grand Parangon, 2. Quant à moy, je jureray Qu’il n’ara d’entrer la gracie Là où je demeureray. Baïf, _Antigone, H, Chore. Celuy qui n’ara nullement Senty l’amour malaisément Supportera les amoureux, Ny ne sçara faire pour eux. Id., le Brape, 111, 1.O Damoiselle unique au monde de nostre âge, Qui n’eut onc ny n’ara sa pareille en beauté. 1D„ Poemee, L. H (I C, 100). Il se fait en bas tout le trouble du monde à qui ara un lopin de cete torche. lliforiTTAIGNE, /narre, de Voyage, p. 258. Je croi que le maistre lui en ara communiqué.’plus privernant Trams autres. Id., Lettres (ni, a36). Plusieurs prononcent ara, au heu d’aura. TA.Botuurr DES ACCORDS, Bigarrures, I, 5. Pendant que nous arons Respit de la Parque gloutonne. BAtFe Poemes, L. III (II, 162). Vous cognoistrés en quelle obligation vous m’arés mis par ce plaisir que je recepvray de VOUS. MoNLuc, Lettres, 253 (V., 249). Se je sça-vois parler latin, Ainsi que font ces Cordeliers, (Parois de bines plains garniers. R. D V. COLLE RY E, Satyre pour les habita.ns d’Auxerre. Mes pensers amoureux sont en telle abondance Que da-vaut que conter au long par le menu Tous leurs discours meslés, on aroit bien conu De quel nombre de fias la mer ses rives tance. Bide, Amours de Maine, L, I (I, 30). Et sera mieux famé que quand il aroit mis En route le pouvoir de cent Rois ennemis, Id., _Fuentes, L. V (II, 228). Saint Jehan, erés beau se-rrnonner Sy en font rien qui soyt pour vous. Sotties. III, 158. Puis, Garnier, eroirois tu que la France feconde, Ayant ta.nt de beau s vers fait bruire en tout le monde, Face estime des miens, qui n’airont le pouvoir Tenir place entre ceux que cet à.ge a fait voir ? VAuQuELite rpE LA FRESNAYE, Sat. franç., L. IL R. Garnier. Polir ce mot j’airoy.s grand en-vye De te sou fleter a plaisir. Sotties, III 61, Terence aussi jamais ne me plairolt Quand du pain cuit au logis on n’aireit. VAL5QUEUN DE LA FhESNAYE, Satyre, L. III, à J. A. de Baïf. bnpératii. Charle, nais à cledain de nos choms la simplesse. Baïf, EglOgrie 17 IIlI 95). Subinnetif présent. J e ifay pa.s le cœur si craintif, Or que je n’ais que l’esritoire, Que j’aye peur de sa colere. Belleau, la Reconnue., V, Il faut bien que j’ays quelque chose. ID, , ib., V, 5. Où est l’esprit gentil qui dignement s’applique Ou à_ la Pasie ou à la Rhetorique. A la Philosophie, à qui tu n’ais aidé, Et d’un parler candide au Roy recommandé ? Ronsard, Hymne de Charles, card. de Lorraine (1\r„ 245). Mais il peult tout, et veult et lu.y aggTée Qu’un fil z sacré aye mere sacre°. Marot, Rondeaux, 32. Et ne trouve l’on geres d’histoires qui fuient mention qu’on Paye trompé en sa vie. LE LOYAL SERVITEUR, Hist. de Bayerri. Ch. 1611. Jamais nay peu. trouver homme qui men aye seeu dire la raison. G. TORY) Charnip-L, IL 12 vo. Ne croyez pas que ceste annéey aie autre gouverneur de l’universel monde que Dieu. RABE-LAJS, Pantagr. Prognost., 1. Qu’un chascurt aye ceste consideration. CAL-viN, LreStit, V, p. 319.1Le Seigneur ne retire de rie monde nul de ses es1eu : 6, qu’il ne raye premierement Sanctifié et regoneré par son Esprit. Id., ib., XI, p. 611. Ce qu’est a dieu convient qu’a dieu on payiz, Aussi aux Roys, que regret on n’en aye. J. BOUCHET, Epistres morales du Traverseur, II, vi, 5. Quelle condition est plus miserahIe que de vivre ainsi, qu’on n’aie rien à soy.., ? LA 130E-TIE, Seroitude potontaire, p, 49. Il n’y a cité en France qu’a.ye couru ung si grand péril qu’es-tuylà. Morbauc, Commentaires, L. V (II, 409). Nul ne peut estre sorcier que premierement n’aye renoncé Dieu. AM ». PARÉ, XTX 6. Je veux que les choses surmontent, et qu’elles remplissent de façon l’imagination de celuy qui escoute, n’aye aucune souvenance des mots. MoNTAIGNE, 1, 25 (I, 212). Il n’est rien à rtuoy il st : mble que nature nous aye plus achemines qu’à la societ6. Id., I, 27 (L 229). Est-il possible qu’Hornere. aye voulu dire tout ce qu’on luy fait dire… ? Id., IL 12 (II, a58). Il n’y a raison qui n’en aye une contraire. In., II, 1, 15 (II, Faison le tel qu’il aye empire souverain Sur tout ce qui se voyt. AuedGriÉ, Création, ch. 11 (III, 403), Tu permettras que la juste sentence Eionnee en piain Conseil en ta sainte presence Contre ceste Princesse aye son libre cours. MONTCHR.ESTIEN, la Reine d’Escosse, II, p. 82. Ayez souvenance de rua sœur, au cas que durant c-e temps elle aye quelque necessité. LA RU Frie la COil.eanee, II, 2. Imparfait du subjonctif e et u formant deux syllabes : Au devant de luy vint maint homme Et mainte femme pour certain… En luy priant tous par concorde Qu’éust de tous misericorde. Anie. —Nés. franç.., XII, 382. Vra.yment jamais n’eusse pensé Qu’on eiist dancé des bras_ Non ? Sotties, III, 139. Et, si les dieux n’eussent d’ypocra_s Qui les faisait de tout estre immortelz. Anc. Poés. franç., IV., 197. Eus pour ÉMISSeS Or, si devant me l’eust fait. assavoir, Dira quelcun « Qu’eus tu fait ? » ’DES PÉRIERS, l’Andrie, I, 5. Eusse pour eue Fais-le mourir L crièrent les Juifz. Sans que nul tort leur eusse fait mon fil. Aue. Poés. franre, II, 199, Eusse Venus mine Adonis, Mais pie nous deux fus, sions unis, Plus beau n’en voudrois acquerir. FORCA.-DEL, Œu9. poet., p. 89. S’il m’eusse donné deux coups de dague, je n’eusse poinct saigné. Mo Nui c, Conunentaires, L Il (I, 282). Si Dieu me l’eusse sauvé, j’en eusse faict un grand homme de guerre. Id., ib., L. IV (II, 192). —Je voudrois que des ja la lampe qui nous luit Eusse teint son rayon des couleurs de la nuit. Pi. MArruisu„ Aman, IV, p. 97. Eusist pour eus t Réale suys, assise en mont féal, Féale trop se Vertu, ma princesse, Prins cesse eusist de me mettre en destresse. Anie. Podli. franç.. XII, 132. A-voirement. Affirmation, vérification. Pour l’avoirement du contenu esdictes graces et remissions. Texte de 1516 Œ)..A.voisinement. Voisinage, fait d’étire voisin, proche. Pour l’avoisinement à la partie la plus ! aune. THEVET, COSMOgr., III, 13. Isles… plus situees dans l’eau douce que dans la mer, à cause de l’avoisinement qu’elles ont à la terre ferme. Id., ib., IV, 3. Moyse, voulant parler au peuple, se couvroit le visage d’un voile, parce que leurs yeux trop foibles n’en pouvoient soustenir la splendeur glorieuse qu’il roit acquise par Favoisinement et participation de Dieu. F. HED LIN, des Satyres, p. 230 (G. Compli). Ce qui est voisin_ L’avoisinement de Misnie et Thuringe est la seigneurie de Brunsvich. THE-V ET, COSMOgr., XI, 1.2. Avoisiner. Faire voisins, mettre ensemble. Ce sera en avoisinant les Arbres avec le moins de