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AVOISINER
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ger avolé De mon secours se verra consolé ? BA"iFj Poernes, L. VI (II, 301)..(Subst.) Êtranger, homme venu de loin. Le mot s’emploie aussi, par extension, pour désigner lin homme méprisable, ou sans importance. — Ce meschant cstranger et advollé semin.ateur de toute zizanie crie contre moy. FABRI, Ail de Rhe gorique, L. I. p. 263, Toy qui ton bien sens pour prester Ton argent à quelque avoué, Ce sent les moyens de gal : 1.er Ton bien et d’estre tout voilé. Poés. iraiw., II, 68. — Quand les povres et loyaus amans auront langui de l’amour de quelque belle : lors Folie fera jouir quelque avolé en moins d’une heure du bien ou l’autre n’aura pu ateindre. Lo t’ISE LA, Dehat de Folie et d’A moue, Disc. 5. — Que nul ne soit receu à opposition sinon es tant de la ville ou autrement cogneu..+ pour evi ter que quelque avolé ou va.c-abont ne face vi Lu pere ou dommage à quelque fille honneste. CAL VIN> Ordonnance sur les mariages (X, 1, 39). — La seconde raison de cest escrit est que tous hommes sont creez à l’image de Dieu ; laquelle il dit. n’avoir point esté abolie, mais seulement assujetie à mal. Comme s’il falloit croire un &volé à son simpk ! dire.. Id., nesponse à certaines calom nies et bleephernes LV111, 200). —Si toutefois ici religieuse crainte L’induit à ne vouloir monstrer sa foy enfreinte, Et que Merob ii donne à et’jeune avolé. Moy, qui desja me sen le courage. affolé De ce qui est promis, rentreprendray de voir Si par force ou par dol je la pourra.y ra voir. Dts MAstin.F.s, David irioenprhant, 825. — Moi, suivez moi, Rutulois gens de bien, Le fctri au poing, qu’ua avolé s’efforce Troubler par guerre ainsi qu’oiseaux sans force. Id., Encirie XII, p. 630.— II faut donc que ma plaine Nom’risse un avolé ? il faut qu’un e.stranger Le dos que j’ay planté s’en vienne. vandanger ? BAJF., Eglogue 15 (III, 80). — Quand un autre a ce qui estoit à moy. Quand ray heu des huieons, et la proye Tumber aux mains d’un avolé je voy. Qui sans travail de ma peine a la joye. Id., Di verses Amours, L. I (I, 291). — Que maudite soit l’heure, J.4, volé., crue tu vis ceste belle demeure. R. GAaNIER. Bradarnante, 281. Femme avotée. Femme de mauvaise vie. — rayme bien mieux m’en estre allée (Non point comme femme avolée, Cherchant çà. et là son plaisir Qu’avecques luy en noyses vivre Com plainte d’une darnoyselle fugitive, à la suite des %mes de Pernette du Guillet, p, 103_ — Ce à quoi ies libres Ecclesiastiques ne sont obligez, n’ayant affaire au particulier ny à. la raye pu blique que pour leur plaisir et recreation,.. non Pur tenir femmes a_volées toute Ittlit. BEROALDE VE/L.VILLE0 le Moyen de parPenir„ Mette (I. 200), Le sens est douteux dans la phrase suivante. Il n7y a dans le texte latin aucun mot correspon dant à comme femme avolée — Lors je m’esveille, et toute desolee, Creigna.nt ton mal, comme femme avolee, Je recommande à noz Diens ta santé. CaFONTAINE, les 21 Episires d’OVIDEk Ep. 13, p., 251, Avorter (trans.). Mettre au monde au jouir prématurément, ou dans de mauvaises condi tions. — Desj.a la terre avoit avorté la verdure Par les sillons courbez, lorsqu’un fascheux hyver Dissipe les beautez, et à son arriver S’accorde en s’opposant au vouloir de nature. AUBIGNÉ, k PrUntern$, I, Sonn. 85—Au lieu de Thessalie aux mignardes va.11ees, Nous avortons c. es chants au millieu des armees. Id., Tragiques, I (IV, 31). Avorte Abortif. — Tel enfantement est appellé avortif, ou avortement. AMBR. PARÉ, XVIII, 37. Avortir. Avorter. — [Priamusj feit par tout courir la vo i> : que la Royne avoit avorty. LE MAIRE DE BELGES, 1, 20. — Si ainsi est, soit ma joye avortie Avec ma flamme au para vart si forte. MhuaicE. ScÈvE, Delie, 415, Avortissement. Avortement. — Les avortis semens peuvent escheoir a tout mois et a toute heure. JouB., Err. pOpI, 1 re part., III, 2 (G., Compl.). Avouer, y. Advouer. Avoueuri Approbateur. — Je leur nieray donc tout à plat ce poinct et au cas qu’ils se fissent avouer par quelques-uns mesmernent de nos François, je desavoueray hardiment tels avoueurs. H. EsTIENNE, Preceltence, 38. Avoyager (8’). Se mettre en route. — Afin d’aller tous ensemble prendre quelque passage sur lht riviere de Loire, et de la s’a voyager pour joindre Parmee que le prince d’Orenge leur me noit des Pays Bas. La..Jraye Hia. des troubles, 2’22 vo (G., Compl.). — Tous ensemble s’a.voya gerent a a Charité. Ib., 407 vo (Œ, Com.pl.). _Amoy°. Sorte de serpent sans yeux (en latin caecllia). — Quelque foys, quand ils [les bœufs] se couchent es pastis, la vipere ou une avoye, en nuiés de leur charge et pesanteur, les mordent. COTEREAT), trad. de CoLum.E.LLE, VI, 17. Avoyer, Mettre en route.— Je me veux serrer en sa chambre aussi tost qu’il sera avoyé eL clos dans le Coffri-. jE.25i.ri DE Lidi TAILLE., k Negro-muU, III, 5. Lancer dans une direction. — [Archelaus I feit sortir soixante chariotz armez, par grande roy deur, pour rompre lordre des Rommains : les quelz quand itz es veirent venir leur feirent voye, tellement quilz passerent parmy euh x jusques aux derniers rencz tant estoient avoyez. SEYSSELt trad. d’Appisri, Guerre 31 ithridatique, ch. 5. Mettre dans le bon chemin. — Bien congneu suis des um.bres a, ng, eliques Et de tous ceulx de la treselaire voye Où Juppiter les desvoyez a.voye. Marot, l’Enfer, Conduire, guider. — Lors sur ma teste Un Dieu darda le trait de sa temposte : Qui m’egarant le sens au mal m’avoye. Baïf, Antigone, V, 3_ — A voir ces roc-s palit toute la bande, Mesrne Tiphys au timon ne commande. Fors quand Minerve un heron envoyai Qui d’un bon signe atravers avoya Des Minyens la ja-retifve troppe. Id., Poemes, L. II (II, 84). Slavoyer, Se mettre en route. — Si j’ay jetté la pierre emmy la voye, En espiant quand l’aveugle eavoye, Tant seulement pour le faire bruncher, Je puisse ainsi lourdement trebucher. lirlARG. DE NAV., les Marguerites, Comptainte pour un. pri sonnier (111, 68). — Qui sans Raison s’a.voye et peregrine Parmy le court chemin de nostre vie Confiiz se t-reuve en ce qu’il determine. IvItunn n’AgnoisE, trad. de FuEcoso, k Pleur de fiera dite, ch. 12. — Premier que d’estre las, de matin s’avoyant Entre ses compagnons, sa maison il deprise, Follement au plaisir du chemin s’é gayant. Baïf, l’Amour de Frangine, L. IV (I, 2tk1). — Ce panera chargeoit la main d’Europe, Quand elle saute au milieu de sa trope., gt„ se meslant parmy ells s’avoye Par un sentier qui dans les prez convoye. Id., Poemes, L. IX (II, 425). — Amour est comme une grande forest„ Où nul chemin frais battu n’apparoist, Tant que