Page:Dictionnaire topographique, historique et statistique de la Sarthe, Tome I - Julien Remy Pesche.djvu/310

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
CCLXXXVI
PRÉCIS HISTORIQUE,

l’Orne[1] ; et, dans l’intérêt des administrés, on a été trop parcimonieux dans ces restitutions, car, au lieu de quatre communes, on aurait dû lui donner le territoire de trois ou quatre cantons.

La constitution civile du clergé, décrétée le 12 juillet de la même année, apporta de grands changemens dans l’organisation ecclésiastique, surtout pour le diocèse du Mans, dont le territoire très-étendu comprenait sept cents paroisses. D’après ce décret, un siège épiscopal étant érigé par chaque département, celui de la Sarthe et celui de la Mayenne eurent chacun leur évêque, et les paroisses de l’ancien évêché du Mans, devenues communes des départemens de Loir-et-Cher et de l’Orne, se trouvèrent appartenir, comme elles appartiennent encore, aux évêchés de Blois et de Séez. Le concordat de 1801, tout en supprimant l’évêché de Laval ou de la Mayenne, et le réunissant à celui du Mans, n’a rien innové du reste, ni relativement à ces paroisses, ni pour celles de l’ancien évêché d’Angers, qui, devenues communes du département de la Sarthe, ont continué, depuis ce concordat, à faire partie de l’évêché du Mans.

La constitution civile du clergé, qui rétablissait, avec plus d’ordre, le mode d’élection en usage dans la primitive église, trouva une grande opposition de la part de ce corps. Cette opposition, fut ostensiblement motivée par des scrupules de conscience, pour la prestation d’un serment de fidélité et d’obéissance au nouvel ordre de choses, que ne rencontrèrent pas les dispositions des décrets organiques du concordat de 1801, bien autrement exigeantes, en matière de fidélité et de dévouement au gouvernement consulaire et impérial : mais, il le faut dire, ces dernières avaient en leur faveur la sanc-

  1. On a imprimé dans un ouvrage récent, que ces paroisses ou communes, au nombre de quatre, n’avaient point appartenu au département de la Sarthe ; nous prouvons le contraire, dans une note qui accompagne les tableaux statistiques que nous donnons plus loin.