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CDXV
CINQUIÈME ÉPOQUE.

du gouvernement royal, Napoléon revenant de l’île d’Elbe était déjà à Autun, à soixante-dix lieues de Paris, le 15 mars, jour où le préfet de la Sarthe appelait aux armes les amis de la dynastie royale, pour la formation d’un corps de volontaires, chargé d’aller fermer l’entrée de Paris à l’usurpateur ; et que rien n’était prêt encore pour le départ de ce corps, lorsque le duc de Bourbon, chargé de se mettre à la tête de l’armée royaliste des départemens de l’Ouest, arriva au Mans, au moment même où le roi s’éloignait de Paris, et se trouvait forcé de céder le trône à son compétiteur. On sait que M.gr le duc de Bourbon, qui s’était rendu à Angers, pour y hâter la levée des corps royalistes, fut forcé de renoncer à cette entreprise et de s’embarquer à Nantes pour sortir de France, Napoléon étant entré sans obstacles à Paris, le 20 mars au soir.

Cependant la Vendée ne tarda pas à lever l’étendard de la révolte, contre le gouvernement impérial ; mais « étouffée dans son principal foyer, dit M. Alphonse de Beauchamp, l’insurrection royaliste put encore moins s’étendre en Normandie et en Bretagne, où la plupart des officiers généraux se servirent de l’autorité qui leur était confiée, pour faire reconnaître le gouvernement impérial. Sur la rive droite de la Loire, en y comprenant la Bretagne, l’Anjou, le Maine, le Blésois et le Vendômois, le parti royaliste pouvait trouver trente mille hommes en état de porter les armes. M. le chevalier d’Andigné y commandait au nom du roi, et cherchait à se concerter avec les généraux vendéens. Tandis qu’il rassemblait dans le Craonais un corps de royalistes, il chargeait le comte d’Ambrugeac, d’arracher la province du Maine aux ennemis du Roi. »

En effet, le comte Alexandre Valon d’Ambrugeac[1] avait

  1. Voir son article à la Biographie.