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PRÉCIS HISTORIQUE,

ville du Mans proclama Louis XVIII, au moment même où M. d’Ambrugeac s’avançait avec les troupes royales pour en chasser la garnison. Toute la population alla au-devant de lui, et à la vue de ses braves soldats qui arrivaient sous la bannière des lis, l’enthousiasme el la joie éclatèrent dans cette bonne ville du Mans, pavoisée de drapeaux fleurdelisés. Tout y fut tenu en ordre. »

Nous ne nous attacherons pas à relever ce qu’il y a d’inexact dans ce récit ; il suffit de lire l’article 3 de la convention militaire ci-dessus, pour en juger[1].

§. VII. Gouvernement Royal, seconde restauration.

1815. — 1830. Ce ne fut qu’après la seconde abdication de Napoléon, et le retour du roi dans sa capitale, que le corps royaliste sous les ordres du comte d’Ambrugeac, fit son entrée au Mans. Nous mettons sous les yeux du lecteur, la relation officielle de cet événement, publiée dans le Journal politique de la Sarthe.

« Le corps armé qui, sous les ordres de M. le maréchal de camp comte d’Ambrugeac, est entré hier, 15 juillet, dans la ville du Mans, deux jours après la solennelle proclamation du retour du Roi[2], se composait d’environ sept cents hommes, dont il n’y a encore qu’un certain nombre en uniforme. M. le maréchal de camp Tranquille est commandant en second de ces troupes.

  1. Nous aurions bien d’autres assertions fausses et hasardées à réfuter, dans tout ce qui a été imprimé dans les brochures et journaux de l’époque : les partis ne veulent pas encore entendre toute la vérité. Nous la réservons pour l’histoire générale que nous avons promise. (V. page cclxiv.)
  2. On voit que cette relation est bien peu d’accord avec le récit de M. Alphonse de Beauchamp qui précède ; que le corps royaliste sous les ordres de M. d’Ambrugeac, exécuta la convention qu’il avait signée, et n’entra au Mans qu’après que l’autorité royale y eut été