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CDXXII
PRÉCIS HISTORIQUE,

ville a été, le soir, généralement illuminée ; tous les habitans parcouraient les rues et les places publiques, pour jouir de ce beau spectacle.

« Ce matin 16, un Te Deum a été chanté à la cathédrale, et y avait attiré une affluence considérable : toutes les autorités y avaient été invitées selon le cérémonial établi. La messe, où officiait M.gr l’évêque, et les prières pour le roi, ont été chantées en grande musique. M. le préfet Lagarde y assistait, ayant à sa droite M. le comte d’Ambrugeac, et à sa gauche, M. de Mecflet, sous-préfet de l’arrondissement du Mans. M. le général Tranquille était placé à côté de M. d’Ambrugeac.

« La musique de la garde nationale a fait entendre, dans l’église même, plusieurs airs chers à tous les cœurs. Les cris de Vive le Roi ! ont eu peine à être contenus, malgré le respectueux silence que commandait la sainteté du lieu ; mais, en sortant de l’église avec M. d’Ambrugeac, M. le préfet, comme pour dédommager les assistans de la réserve momentanée qu’ils avaient du s’imposer, a lui-même donné le signal du cri de Vive le Roi ! qui s’est aussitôt répété et prolongé au loin, avec une sorte d’enchantement électrique. Cette imposante cérémonie a dignement clos l’administration de M. Lagarde, qui a reçu ce soir la communication officielle de l’ordonnance royale qui rend à M. le chevalier Jules Pasquier, la préfecture de la Sarlhe. »

Ajoutons, comme complément de cette relation, ce que nous répétons à la Biographie, aux articles d’Ambrugeac et Tranquille, que ces deux officiers généraux reçurent du corps municipal du Mans, chacun une épée qui leur fut dé-

    moins dans quelques autres localités, où ses troupes furent reparties par cantonnemens, à la suite de cette journée, dans le département. (Voir la note anté-précédente, page ccccxx.)