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ALONNES.

d’été ; et une seconde le dimanche également le plus voisin de la Ste. Barbe.

hist. féod. La seigneurie de paroisse appartenait aux chanoines de la cathédrale du Mans, qui y prenaient les deux tiers des dîmes ; elle relevait des châtellenies de Vaux et de Moncé-en-Belin, réunies.

hist. civile. Nous renvoyons plus bas, à l’article antiquités, tout ce qui concerne l’histoire des tems anciens.

« Ce fut dans les bois de Teillais, dit Lepaige, que l’infortuné roi Charles VI fut attaqué de frénésie, en 1392, en allant combattre le duc de Bretagne. »

On demande souvent, et cette question m’a été faite par des personnes fort savantes, où est située cette forêt du Mans, que tous les historiens indiquent comme ayant été le théâtre de ce funeste et singulier événement. Cette question devant être traitée avec quelques développemens, je lui consacrerai un article spécial, sous le titre forêt du mans.

Alonnes fut un des lieux de réunion de la première colonne des royalistes, connus sous le nom de Chouans, commandée par M. de Bourmont, lors de l’invasion de la ville du Mans par le corps d’armée de ce général, le 16 octobre 1799.

antiq. Il est très-difficile de se déterminer sur l’époque et la nature de l’établissement que les Romains durent faire à Alonnes, dès qu’ils eurent pénétré sur le territoire des Cénomans. Cette question a été suffisamment examinée dans le Chap. II.e du précis historique : il reste à faire connaître ici les traces de leur séjour en ce lieu.

Les vestiges d’antiquités trouvés à Alonnes, occupent un espace de plus de 1750 mètres (900 toises) de circuit. On en a inféré que cet espace ne devait être qu’une partie de la vaste cité, capitale des Cénomans. Cette conclusion parait hazardée : il nous semble sage de se fixer seulement à ce que l’on connaît. Ces vestiges consistent dans les fondemens d’un ancien édifice, situés à moins d’un kil. au N. E. du bourg, dans un champ nommé la Tuffète ; ces fondemens avaient deux mètres d’épaisseur. On croit, d’après leur forme, que c’étaient ceux d’un temple ; on y a trouvé des médailles de César et de plusieurs autres empereurs. A cent mètres à l’O. de cet édifice, on a aussi trouvé un mur de forme circulaire, de 2 m., 5 k. d’épaisseur ; et à six cent mètres au S., on en a découvert un autre, de même forme et de même proportion, ce qui semble indiquer que cette partie d’Alonnes aurait été entourée de murs. On voyait dans l’enceinte qu’ils auraient décrite, près d’une fontaine, sur une longueur de deux mètres, de la brique d’une très-grande épaisseur, etc. La