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XXXI
SECONDE ÉPOQUE.

détails, les tentatives des peuples du nord, celles de ces Francs surtout, qui devaient nous laisser leur nom, pour pénétrer dans les Gaules, les ravager et plus tard s’y établir : occupés sans cesse à les combattre, les empereurs sont souvent forcés à des concessions avec eux : l’on voit, en 377, un roi des Francs, nommé Mellobaude, commander la garde de Gratien.

La victoire de Théodose sur Maxime, en 392, est une grande époque historique. Elle assura le triomphe du christianisme sur le paganisme, encore toléré jusqu’alors, et que Théodose proscrivit entièrement. Cette même année vit un franc, Arbogaste, parvenu par sa valeur à un grand pouvoir à la cour de Valentinien, disposer de la vie de cet empereur, placer le rhéteur Eugène sur un trône qu’il trouve indigne de lui, et s’emparer de l’autorité, crime que Théodose ne tarda pas à punir en forçant Arbogaste à se poignarder.

La Gaule devenue chrétienne, contenait sous le règne de Théodose, dix-sept métropoles et cent-quinze évêchés. Celui du Mans dépendait de la métropole de Tours. Il faut remarquer à cette occasion, que les divisions ecclésiastiques furent alors, et restèrent depuis, à peu près les mêmes que les divisions militaires et civiles établies par les Romains. « Les archevêchés représentent les métropoles, dit Velly, d’accord avec les historiens ; les évêchés, les capitales (civitas) ; les archidiaconés, les petites villes (pagus) ; les doyennés, les bourgades (vicus). »

On voit dans la notice de l’empire, qu’en 398, un préfet du prétoire commandait dans le Maine, ce qu’un historien appelle une garnison de Suèves, qu’un autre auteur considère comme une colonie de ces peuples du nord, à laquelle on donnait des terres à cultiver à la charge du service militaire. Nous pensons, qu’en effet, ces troupes n’étaient autre chose qu un corps de soldats auxiliaires, que l’on plaçait à