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AVÉZÉ.

au N. E. Il appartenait, comme nous l’avons vu, dans la première moitié du 17.e siècle, à la dame de Courcelles, née du Crochet, qui en avait hérité de ses pères. Il passa ensuite à la maison d’Angennes, qui le vendit à un M. Gayot, doyen de la cour des aides de Paris ; et depuis à M. Gondouin, ancien notaire de Paris, homme recommandable par une illustre liaison, celle avec Volney, qui, dans une lettre datée de Philadelphie le 23 janvier 1793, écrite à un tiers, le qualifie du titre de son ami ; et par la confiance du roi actuel qui, lors de sa sortie du royaume en 1790, lui laissa une somme considérable en dépôt. Le fils de M. Gondouin, aussi notaire à Paris, a hérité de cette propriété.

hist. civ. En 1810, l’abbé René-François Guyon, curé d’Avézé dès avant la révolution, légua à la commune le bordage de la Croix, affermé actuellement 721 fr., pour l’établissement de trois sœurs chargées de faire l’école aux enfans indigens et de donner des soins aux pauvres à domicile. La maison dans laquelle ces sœurs sont logées et tiennent un pensionnat, appartient à la commune. Le même curé Guyon légua également le presbytère qui lui appartenait.

M. Gondouin père, donna au bureau de charité d’Avézé, le 24 août 1824, une rente annuelle sur l’État, de 47 fr.

L’histoire civile d’Avézé offre une particularité remarquable, relative au caractère de ses habitans. Son territoire fertile y rend aisés les cultivateurs intelligens ; et les habitans du bourg, également adonnés à la culture, pour la plupart, et participant de l’aisance qu’elle procure, sont néanmoins turbulens et tracassiers. Mon respectable père, qui fut le premier juge de paix du canton rural de la Ferté, qui le fut pendant dix années, et dont l’esprit était si conciliant, avait remarqué que cette commune seule lui fournissait autant d’affaires de police que le reste de son canton, quoiqu’elle n’en formât pourtant que le 5.e ou le 6.e de la population totale.

hydrogr. L’Huisne, riv., traverse la commune du N. N. E. au S. S. O., et la sépare en deux parties ; la Même, autre riv., la borne au S. O., en la séparant de Souvigné ; le ruiss. de Ravine, qui coule de deux sources situées au S. et au S. E. du bourg de l’Hermitière (Orne), se dirige au S. E. et sert de limite entre les deux départemens de ce côté ; son confluent est dans l’Huisne, vis-à-vis la ferme de Maroisse, au-dessous du Theil, après 4 k. de cours. Le ruiss. de Jaux, prend sa source dans le petit étang du même nom, à l’extrémité S. E. de la commune, coule de l’E. à l’O., et se jette aussi dans l’Huisne peu au-dessus du moulin d’Avézé : cours 2 k. 7 h. Enfin, celui de Chantenai, venant de la ferme de ce