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BEAUMONT-SUR-SARTHE.

et à quelques autres maisons, pillèrent et emportèrent les biens des catholiques… » — En 1589, après la prise du Mans par Henri IV, Beaumont se soumit à ce prince.

hist. civ. Beaumont avait anciennement, comme nous l’avons dit plus haut, une Maladrerie de 300 liv. de revenu, suivant le Pouillé Manceau ; une maison de charité, fondée par délibération des magistrats et des habitans, du 21 février 1779, où furent installées deux sœurs de la Chapelle-au-Riboul, par l’évêque Jouffroy de Gonssans, le 20 mars suivant. Cette maison jouissait de 1,656 francs de revenus en 1789, réduits à 662, en 1805, et portés actuellement à 1,315 fr. par la réunion des revenus recouvrés de la maladrerie de S.-Michel-du-Pré, située en Maresché, et par la rente imposée à la ville par M. de Faudoas, etc. Cinq sœurs d’Evron y font les écoles aux jeunes filles, et donnent des secours à domicile aux indigens. — Le 8 octobre 1664, Jacques Le Maître, curé de Beaumont, y fonda un collège dont le principal, qui devait être un prêtre né dans cette ville, présenté par le curé, les officiers du siège royal et le procureur de la fabrique, devait faire les premières écoles, enseigner le latin et le grec, catéchiser les enfans à l’église, etc. Ce collège, remis en activité, avait pour dotation une maison avec jardin, remplacée par une allocation de 300 fr. sur le budget communal.

antiq. On remarque tout près et au N. O. de la ville, la tombelle, nommée Motte à Madame, dont nous parlons plus haut, l’une des plus belles et des plus considérables buttes artificielles qui existent en France, si l’on en croit M. Vaysse de Viliers (Itinér. descript.), qui doit en avoir beaucoup vu. Elle forme un cône tronqué autour duquel on a dessiné un sentier en spirale qui conduit à son sommet, planté d’arbres, d’arbrisseaux, orné d’un parterre de fleurs, de sièges, le tout entretenu avec infiniment de soin. A sa base, une terrasse également plantée d’arbres, dominant le beau vallon où serpente la Sarthe, forme avec elle un ensemble de promenade publique, d’un genre tout particulier et que bien des grandes villes pourraient envier. Un cipe en granit d’Alençon, incrusté d’une table de marbre devant recevoir une inscription, sera incessamment élevé sur cette tombelle, à la mémoire du donateur, M. le comte de Faudoas. Nous remarquerons que si cette élévation eut été destinée à la défense de la ville ou du château, elle eut été accompagnée de quelques constructions maçonnales, dont on retrouverait des débris ; qu’elle eut appartenu aux propriétaires de ce château, au lieu d’être un fief particulier : d’où l’on peut conclure