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BEAUVOIR.

l’autre côté de cette rue. — Église détruite ; ancien presbytère servant pour la commune d’Aillères. (V. cet article, et plus bas : hist. eccl.)

populat. Comptée à 36 feux autrefois, elle est aujourd’hui de 58, qui comprennent 165 individus mâles, 157 femelles ; total, 322, dont 100 dans le bourg, et une 50.ne dans le hameau des Loges.

Mouv. décenn. De 1803 à 1812, inclusiv. : mar., 10 ; naiss., 78 ; déc., 76. — De 1813 à 1822 ; mar., 31 ; naiss., 89 ; déc., 59.

hist. eccles. La cure était à la présentation de l’abbé de S.-Martin-de-Séez, par le don qu’avait fait Guillaume Talvas III, comte du Perche, en 1149, de l’église de Beauvoir aux moines de cette abbaye. — L’église, dédiée à Ste-Marguerite, ayant été détruite, et la commune réunie à celle d’Aillères pour le spirituel, cette sainte a dans l’église d’Aillères un autel sous son invocation. Les inhumations se font dans le cimetière d’Aillères.

hist. féod. La seigneurie de paroisse appartenait au Roi. — Suivant Ménage (Hist. de Sablé), la fille d’Isembert, seigneur du Lude, qu’épousa Hubert Rosarius, dont elle eut Humbert de Champagne, souche de la maison de Champagne la Suze, était petite fille ou nièce d’Isembert, seigneur de Beauvoir. Ce dernier aurait donc été père ou frère d’Isembert du Lude, et le premier cas serait le plus probable, à cause de la similitude des noms, que deux frères n’auraient pas portés, car, à cette époque, chaque enfant avait son nom particulier, et ne portait pas celui de son père ; c’est-à-dire, qu’il n’y avait point de ce que nous appelons noms de famille ; et les terres, ajoute Ménage, ne servaient point encore, dans le 11.e siècle, de surnoms aux familles, mais seulement aux personnes qui les possédaient. — En 1566, Jean de la Fin, chevalier châtelain, fait aveu pour la terre seigneuriale de Beauvoir, des Augières et dépendances. (Noms Féodaux). Cette famille, d’après plusieurs autres aveux, paraît être du Bourbonnais. — Vers la fin du 15.e siècle, Marie, fille de Jacques III de Maridort, seigneur de Vaux en Belin, épouse Christophe du Bailleul, seigneur de Beauvoir et de Bois-Ronel. La multiplicité des communes ou des simples terres portant le nom de Beauvoir, cause des incertitudes sur l’application de ces faits à la commune que nous décrivons : il serait aussi difficile que fastidieux d’essayer à faire disparaître cette obscurité. — Le fief de la Locherie, en Beauvoir, dépendait de la terre d’Aillères.

hist. civ. C’est par erreur, que dans des lettres de Charles