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BONNÉTABLE.

Bonnétable, De longues et vastes avenues, qu’on appelle les Allées, plantées en peupliers et en ormeaux, se dirigent, des derrières du château, vers l’ouest, et servent de promenade aux habitans. Une autre petite promenade, en quinconce, a été plantée depuis quelques années, à l’extrémité de ce faubourg.

populat. On comptait anciennement dans cette commune, 783 feux et 4,000 habitans. Sa population actuelle, portée à 1,400 feux, se compose de 2,368 individ. mâles, de 2,751 femelles ; total, 5, 119 ; dont 920 feux ou 3,364 individus dans la ville, et 480 feux, ou 1,755 individus repartis sur la campagne, dans 414 maisons.

Mouv. décenn. De 1803 à 1812, inclusiv. : mar., 348 ; naiss., 1,623 ; déc., 1,617. — De 1813 à 1822 : mar., 386 ; naiss., 1,537 ; déc., 1,247.

hist. ecclés. L’église dédiée à S.-Etienne et à S.-Sulpice, faisait partie, à ce qu’on assure, d’un monastère de Bénédictins établi dans ce lieu. La cure était à la présentation du prieur de Sainte-Goburge, par le don qu’en fit aux religieux, de ce prieuré, vers le milieu du 12.e siècle, Foulques de Cordouart, qui lui donna aussi la meilleure partie des dîmes qu’il y possédait. La chapelle S.-Nicolas, servait alors d’église paroissiale aux habitans du bourg de Malestable ; et le prieur de S.te—Goburge, curé primitif, en nommait le vicaire perpétuel. Une confrérie de charité, du nom de Jésus, fut érigée dans l’église de S.-Etienne, le 30 mai 1554. Une épitaphe en écriture gothique, placée dans la chapelle Saint-Jean de cette église, porte que François d’Harcourt, qui vivait en 1491, fit don à la fabrique de la ferme des Ivandières. — Le prieuré de Bénédictins de Montcaulin, situé dans la lotie des Barres de la forêt de Clossay, était à la présentation de l’abbé du Gué-de-Launai, près Vibraye ; lors de sa suppression, la mense en fut réunie à celle de l’abbaye de la Pelice, près la Ferté-Bernard. La chapelle, ayant été démolie il y a une trentaine d’années, on y trouva le cœur de Roger, fondateur de ce prieuré : il était renfermé dans deux boîtes, l’une en étain, et la seconde en bois. On voit encore, près de l’emplacement de cette chapelle, une ouverture triangulaire au niveau du terrain, où commence un escalier en pierre, de 50 marches, divisé en deux parties. La première descend à pic jusqu’à un pailler ou repos où se trouvait une double porte ; la seconde partie, en pente douce, conduit à un souterrain situé à 16 ou 17 mètres de profondeur, construit en pierre et voûté en ogive, ayant une largeur de 1 mètre 2/3 et une hauteur de 2 mètres 1/6.e qu’on