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BREIL.

receveur-général du département, qui l’a acquise de cette dernière famille, en 1820. Voir l’article pescherai.

hist. civ. Louise de Vallée, veuve de Thomas de Laval, en fondant la chapelle du château de Pescherai, le 17 octobre 1673, obligea le titulaire à faire l’école et le catéchisme aux enfans de la paroisse du Breil. Il ne reste plus rien de cette fondation, qui était à la présentation du seigneur, et consistait en une maison avec jardin, une métairie et un bordage qui ont été vendus dans la révolution, nonobstant les réclamations de M. de Fontaine de Biré, qui prétendait que ces biens n’étaient point dans la classe de ceux appartenant à l’église. — Dans l’année 1825 ou 1826, la dame Guelien, veuve Boisseau, légua, en faveur des pauvres, le capital d’une rente de 10 fr. constituée sur l’état.

Le Breil est la patrie de Mathurin Héret, médecin. Voir la biographie.

antiq. Nous avons indiqué plus haut, trois étymologies différentes des mots Breil, Breuil et Brail : nous ajouterons ici quelques explications à ce sujet. Suivant les capitulaires de Charlemagne et ceux de Charles-le-Chauve, son fils, le Breuil était une espèce de parc ou de bois. La coutume d’Anjou, art. 36, définit le Brail. « un grand marmentau (Armentaux, in quibus annenta pascuntur) ou taillis, auquel les grosses bestes ont de coustume de se retirer ; » et notre coutume du Maine s’exprime ainsi sur le même sujet, art. xl : « Qui n’a forest ou brail de forest, qui est à entendre Buisson, tel que convenablement les grosses bestes s’y puissent retirer, tiltre ou longue possession, n’est fondé d’avoir chasse deffensable à grosses bestes, s’il n’est Chastelain pour le moins. » Et le commentateur ajoute : « Je tiens avec M. Guillaume le Rouillé, que le mot Brail, vient de Brailler, qui est le propre des grosses bestes, ou de bramer, qui est le cri des cerfs. » Au surplus, on peut croire aussi, avec Marchangy (Tristan-le-Voyageur, t. V, chap. 225) que le nom de Breil se donnait à certaine époque, ou dans certaines contrées, à un simple verger.

hydrogr. La commune est arrosée au S. par le ruisseau de la Merise ou de Landon, qui prend sa source au S. E. du bourg ; par la Tortue, qui coule à l’E., et la sépare de Bouloire ; par le Fazone, qui prend sa source au S. E. du château de Pescherai, coule de l’E. à l’O., et la sépare de Surfond. — Quatre étangs, situés au S. du bourg, sont peuplés de carpes, de tanches et de brochets. — Moulins : de la Merise, sur le ruisseau de ce nom ; Neufs, sur la Tortue, dont une seule de ses deux roues est de la commune ; tous deux à blé.