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BRULON.

points, et y donne à l’exploitation une pierre de taille assez belle quoique un peu tendre ; la plaine de Champagne offre le calcaire horizontal jurassique, compacte, qui s’emploie comme moëllon, ou fournit, dans certains lieux, d’excellente pierre d’appareil. Le calcaire oolitique de Chantenay, dans lequell on a observé des débris d’échinites, pourrait être une continuation de celui de Mamers, à empreintes de fougères, si bien observé et si savamment décrit par M. J. Desnoyers, (Ann. des Scienc. Natur., tom. 4, p. 353). Tous ces divers calcaires abondent en coquilles des genres Belemnite, Nautile, Ammonite, Bucarde, Gryphée, Peigne, Térébratule, etc. ; on y trouve encore une grande coquille bivalve qui paraît appartenir an genre Plagiostome, remarquable par la conservation de son test. Quelques communes offrent en outre des carrières d’une craie friable, qu’on y expose en guise de marne pour l’amendement des terres. — Plusieurs mollusques fluviatiles observés dans ce canton, ont été indiqués à l’article Avessé. — La botanique n’y offre pas moins d’intérêt que la minéralogie. On y rencontre plusieurs plantes rares dans le département, et quelques unes même qui lui sont particulières. Déjà nous en avons désigné un certain nombre à l’article Avessé ; on en trouvera plusieurs autres à l’article suivant et aux articles des communes de ce canton.

Il existe sur les différens cours d’eau de son territoire, 28 moulins à blé, dont plusieurs à deux roues ; un moulin à foulon et un à tan.

cultures. Sol varié ; beaucoup de terres argilo-sablonneuses, terre franche, légère, ou terre douce des cultivateurs ; d’autres argilo-calcaires, pierreuses, appelées terres de grouas ; médiocrement productif, ne donnant guère au delà de 10 pour 1 malgré l’emploi de la chaux, qui y est avantageux. On y cultive le méteil, froment, seigle et orge ; peu d’avoine, très-peu de sarrasin ; chanvre et lin, en moyenne quantité ; pommes de terre, pour l’engrais des porcs pendant l’hiver et le printemps ; trèfles, à peine le quart des ensemencés, semé avec l’orge et qui dure trois ans ; très-peu de sainfoin sur les terres calcaires, au centre du canton ; luzerne, quelques planches dans les jardins ; vesce, mêlée à l’avoine et quelque-fois au seigle ; pois et jarosses, qu’on laisse mûrir à tort, au lieu de les enfouir en vert, pour en obtenir un demi engrais. Plans de vigne, à l’extrémité S. E. ; quelques petits clos, de moindre qualité, vers le centre et le S. O. ; arbres fruitiers, en moyenne quantité, dont les meilleurs espèces à cidre sont, en pommiers, le Fréquin, plusieurs variétés : Doux-Amer, Normandie, etc. ; en poiriers : Rougeolet,