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PRÉCIS HISTORIQUE,

relire dans le monastère du Mont-Cassin, Pépin rendit l’a liberté à Griffon, qui en abusa, se retira chez les Saxons qu’if fit révolter, puis en Bavière où Pépin le joignit et le fit prisonnier. La seule vengeance de Pépin fut de pardonner à son frère : il le traita avec douceur, le renvoya en Neustrie et lui rendit le Maine et les douze autres contrées qu’il lui avait données en le tirant de sa prison ; ce qui n’empêcha pas Griffon de se révolter de nouveau, en se sauvant en Aquitaine, où il se jeta entre les bras de Gaïfre, qui avait usurpé ce duché. Cette fuite, qui bientôt devint funeste à Griffon, remit le Maine sous la domination de Pépin.

L’abdication, ou si l’on veut la déposition de Childeric III, sa mort et celle de son fils, chacun dans un couvent, et l’élection de Pépin, fils de Charles Martel, au trône, terminent le règne de la première race, dite improprement des Mérovingiens, et qui serait bien mieux qualifiée des Clovisiens ou Clovigiens, par les motifs que nous avons expliqués précédemment. Celui de la seconde race, dite des Carlovingiens lui succède ; ses commencemens sont illustres et glorieux comme ceux de la première ; mais cette gloire sera promptement obscurcie, et sa chute, plus rapide encore, aura à-peu-près les mêmes causes, qui devront produire les, mêmes, effets.

Quelques détails historiques, qu’on a dû négliger ici, comme tenant moins essentiellement à l’histoire générale de la contrée, se retrouveront, soit dans les articles particuliers du Dictionnaire, soit dans les notices qui composent la Biographie chronologique des évêques du Mans et des comtes du Maine, qui forment l’introduction à la Biographie générale du pays. Les lecteurs curieux de bien connaître notre histoire locale, ne doivent pas négliger la lecture de ces notices, à la rédaction desquelles nous avons donné le même soin qu’à celle de ce précis, ne nous contentant point de répéter ce qu’on a dit avant nous ; mais nous attachant, à ne