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CHARTRE.

grains étant insuffisantes pour la nourriture des habitans. Les principales ressources du cultivateur consistent dans le produit des bestiaux, de la graine de trèfle, du chanvre et du fil ; et surtout dans celui des vins estimés, qui s’exportent hors du département, même hors de France, en Angleterre, surtout, avec d’autant plus d’avantages que les voyages de mer paraissent contribuer à leur amélioration. (voir sur ce sujet, et sur les vins rouges du Vau-du-Loir, l’article chateau-du-loir (Canton de). Outre ces denrées principales, ce canton vend encore du cidre et des fruits, des noix, du gibier, de la volaille ; laine, beurre, œufs, cire et miel. Le poisson de ses étangs et des rivières de Loir et de Braye, sont aussi un objet de commerce : l’anguille et le brochet s’exportent jusqu’à Paris. Enfin, le charroi des vins est encore une ressource pour les petits cultivateurs, qui le font avec des chevaux de peu de valeur. Le chef-lieu de canton possède seul des foires, au nombre de six ; de forts marchés pour les bestiaux, le premier lundi de chaque mois ; pour le blé et les denrées seulement, les autres lundis*

rout. et chem. La route départementale n.° £, de Châleau-du-Loir à Montoire (Loir-et-Cher), traverse ce canton du S. O. au N. E., en longeant le Loir sur sa rive droite 9 et s’embranchant avec la route n.° 6, qui conduit du Pont-de-Braye à Bessé et à S.-Calais, ou de Tours à la Ferté-Bernard, par la Chartre. Une partie de cette dernière, de la Chartre à Tours, passant par Beaumont-la-Chartre, est encore peu fréquentée, n’étant point finie sur le département d’Indre-et-Loire. Cette partie s’embranche à la Chartre avec le grand chemin qui conduit de cette petite ville à celle de Lucé. Le chemin de Lucé au Pont-de-Braye, passe du N. au N. Ei, sur Ruillé et Poncé.

antiquités, monumens. Il existe sur ce territoire plusieurs monumens celtiques ou présumés tels, dolmens et tombelles ; quelques vestiges de monumens gallo-romains, tels que les restes des arches d’un pont, et la tour des Boches, à Poncé ; des traces d’une voie romaine qui, des ponts de Braye et du camp d’Artins, probablement, remontait au N., par Vancé, pour se rendre dans la cité des Cénomans. Enfin, quelques châteaux et églises remarquables du moyen âge, ainsi qu’un amas considérable d’ossemens humains, enfouis près du chef-lieu, se trouveront indiqués et décrits à chaque article communal.