Page:Diderot - Œuvres complètes, éd. Assézat, VIII.djvu/234

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Monsieur Poultier.

Et puis gare la lettre de cachet, la Bastille ou Vincennes. Je vous salue, madame ; je suis trop heureux de vous avoir été bon à quelque chose. Bonjour, petit ; on vous rappellera peut-être un jour mes prédictions.



Scène VI.


MONSIEUR POULTIER ; MADAME BERTRAND, qui arrange ses cheveux et caresse son enfant ; MONSIEUR HARDOUIN.
Monsieur Poultier, qui sort, à M. Hardouin qui rentre sur la scène.

Je suis bien aise de vous revoir, je tremblais pour votre vie.

Monsieur Hardouin.

Je n’ai pas été là. Est-ce que vous ne soupez pas avec nous ?

Monsieur Poultier.

Je n’oserais m’engager.

Monsieur Hardouin.

Restez. J’ai à démêler avec la furibonde en question, avec madame de Chepy et beaucoup d’autres, des querelles qui vous amuseront.

Monsieur Poultier.

Je n’en doute pas ; vous êtes surtout excellent quand vous avez tort. Mais ces insurgents nous tracassent, et il faut que j’aille…

Monsieur Hardouin.

À Passy ? (M. Poultier fait un signe de tête.) Quel homme est-ce[1] ?

Monsieur Poultier.

Comme on l’a dit, un acuto quakero.

  1. Franklin, voir la note p. 118.