Page:Diderot - Œuvres complètes, éd. Assézat, VIII.djvu/246

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Monsieur de Surmont.

Bonne ou mauvaise, elle est faite ; il faut qu’on la joue, ou je la fais imprimer sous ton nom.

Monsieur Hardouin.

Le tour serait sanglant.

Monsieur des Renardeaux.

Bravo ! Combien sommes-nous ici ? dix, en le comptant, sans ceux qui sont absents et ceux qui surviendront, et pas un seul qu’il n’ait servi et avec lequel il ne soit brouillé.



Scène XIII.


MONSIEUR HARDOUIN, MADAME BERTRAND, MONSIEUR DES RENARDEAUX, MADAME DE CHEPY, MADAME et MADEMOISELLE DE VERTILLAC, MONSIEUR DE CRANCEY, MONSIEUR DE SURMONT, MADEMOISELLE BEAULIEU, UN LAQUAIS.
Le laquais présente un billet à M. Hardouin, qui le lit et le donne ensuite à M. des Renardeaux.
Madame de Chepy, à M. Hardouin.

Parlez vrai ; c’est de madame Servin, et ma prédiction s’est accomplie. J’en suis enchantée.

Monsieur des Renardeaux.

Et ma chaise à porteurs ?

Monsieur Hardouin.

Vous l’aurez, mais à une condition.

Monsieur des Renardeaux.

Quelle ?

Monsieur Hardouin.

Vous voyez la récompense que j’obtiens de mes services. Je suis attaqué de tous côtés, et je reste sans défense. Monsieur l’avocat de Gisors se placera dans ce grand fauteuil à bras ; chacun des plaignants portera devant lui ses griefs, et il nous jugera.