Page:Diderot - Œuvres complètes, éd. Assézat, VIII.djvu/46

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SIMON. Le plus grand des maux.

l’enfant. En vérité, c’est sans y tâcher ; j’en réponds pour papa, pour maman, pour mon frère et pour moi. (L’enfant se jette à ses genoux.) Bon Simon, pardonnez-nous.

SIMON. Allez-vous-en, éloignez-vous. Je me déteste, je vous déteste tous.

l’enfant. Qu’est-ce qu’en diront papa et maman, quand ils apprendront cela ?

SIMON. Jamais aussi mal que j’en pense.

l’enfant. Qui est-ce qui aurait cru qu’en un moment, un homme aussi bon fut devenu aussi méchant ?

SIMON. Personne.

l’enfant. Adieu, vilain Simon, adieu, méchant Simon.

SCENE XI.

SIMON et LES DEUX ENFANTS.

(Tandis que Simon erre et se désespère sur le devant, les deux enfants se parlent tout bas sur le fond.)

L’AÎNÉ, à son frère. Il fuit papa, cela est sûr.

LE PLUS JEUNE. Et papa t’a dit ?…

l’aîné. De le retenir, de l’amuser, de le faire parler et de le bien écouter.