Page:Diderot - Œuvres complètes, éd. Assézat, XIII.djvu/154

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explication succincte de ces machines, avec les renvois aux articles Poudre, Papier, Sucre, Soie, etc.

La gravure répondra à la perfection des dessins ; et nous espérons que les planches de notre Encyclopédie surpasseront celles du dictionnaire anglais, autant en beauté qu’elle les surpassent en nombre. Chambers a trente planches. L’ancien projet en promettait cent vingt ; et nous en donnerons six cents au moins. Il n’est pas étonnant que la carrière se soit étendue sur nos pas. Elle est immense, et nous ne nous flattons pas de l’avoir parcourue.

Malgré les secours et les travaux dont nous venons de rendre compte, nous déclarons sans peine, au nom de nos collègues et au nôtre, qu’on nous trouvera toujours disposés à convenir de notre insuffisance, et à profiter des lumières qui nous seront communiquées. Nous les recevrons avec reconnaissance et nous nous y conformerons avec docilité, tant nous sommes persuadés que la perfection dernière d’une Encyclopédie est l’ouvrage des siècles. Il a fallu des siècles pour commencer ; il en faudra pour finir : mais À LA POSTÉRITÉ ET À L’ÊTRE QUI NE MEURT POINT.

Nous aurons cependant la satisfaction intérieure de n’avoir rien épargné pour réussir : une des preuves que nous en apporterons, c’est qu’il y a des parties dans les sciences et dans les arts qu’on a refaites jusqu’à trois fois. Nous ne pouvons nous dispenser de dire, à l’honneur des libraires associés, qu’ils n’ont jamais refusé de se prêter à ce qui pouvait contribuer à les perfectionner toutes. Il faut espérer que le concours d’un aussi grand nombre de circonstances, telles que les lumières de ceux qui ont travaillé à l’ouvrage, les secours des personnes qui s’y sont intéressées, et l’émulation des éditeurs et des libraires, produira quelque bon effet.

De tout ce qui précède, il s’ensuit que, dans l’ouvrage que nous annonçons, on a traité des sciences et des arts de manière qu’on n’en suppose aucune connaissance préliminaire ; qu’on y expose ce qu’il importe de savoir sur chaque matière ; que les articles s’expliquent les uns par les autres ; et que, par conséquent, la difficulté de la nomenclature n’embarrasse nulle part.