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ses au milieu du port qui est défendu par deux forts, auprès de l’un desquels est la maison du gouverneur. Les galions d’Espagne y chargent les trésors du Pérou qu’on y conduit par terre de Panama, car c’est-là l’entrepôt des trésors du nouveau monde.

Williams Parker surprit la ville de Porto-belo en 1591 & la pilla. Le chevalier Morgan s’en rendit aussi maître. Enfin l’amiral Vernon prit Porto-belo en 1740, & en rasa les fortifications. Long. suivant le P. Freuillée, Cassini, Lieutaud & Desplaces, 297-41′. 30″. lat. 9-33′.

PORTO-CAGLIE, (Géog. mod.) port de la Morée dans le Brazzo di maina, à 7 lieues du cap Matapan du côté de l’orient septentrional. Il y a sur le rivage de ce port un gros bourg de même nom, & qui a une des plus belles fontaines qui soient au monde. Il s’appelloit autrefois Teuthrone, & c’étoit une colonie d’athéniens. C’est-là que la côte fait un grand arc dans les terres pour former le golfe de Colophina, appellé anciennement le golfe de Laconie. Porto-caglie ou Porto delle quaglie, a tiré son nom de la quantité de cailles qui s’y assemblent tous les ans.

PORTO-CONSTANZA, (Géog. mod.) port de l’île de Chypre avec un village qui lui donne son nom. Il est situé sur la côte près de Framagouste, du côté du nord. On croit que c’est l’ancienne Salamis, qui s’appelloit Constantia selon Etienne le géographe.

PORTO-CROS, (Géog. mod.) petite île de France dans la Méditerranée, sur la côte de Provence. C’est la seconde des îles d’Hieres, anciennement nommées Mere, c’est-à-dire celle du milieu ou mediana, comme on l’appella après l’abolition de la langue grecque dans le pays. (D. J.)

PORTO-DELLE-BOTTE, (Géog. mod.) port de la Morée sur la côte de Brazzo di Maina, entre Napoli di Romania au nord, & Malvaria au midi. Ce port a un bourg de même nom, & qui selon les apparences est l’ancienne ville de Cyphanta.

PORTO-DEL-PRINCIPE, (Géog. mod.) les François disent Port-du-prince, ville de l’Amérique septentrionale sur la côte de Cuba, avec un port estimé des navigateurs, & appellé sainte Marie. La ville est dans une grande prairie où les Espagnols nourrissent une quantité prodigieuse de bétail. On trouve près du rivage de la mer une terre bitumineuse dont on tire du bitume de mauvaise odeur, & noir comme de la poix. Les Espagnols en usent pour enduire leurs vaisseaux, & le mêlent avec du suif pour le mieux étendre. Long. 300. 30. lat. 21. 10.

PORTO-ESCONDEDO, (Géog. mod.) port de l’Amérique septentrionale, dans la baie de Campèche sur la côte d’Yucatan. C’est une grande entrée dans un lac salé de 10 lieues de longueur sur 3 de largeur. L’entrée du port a une barre, mais l’ancrage est bon des deux côtés.

PORTO-FRANCO, (Comm. de Gènes.) c’est à Gènes un magasin où tous les Marchands & Négocians étrangers, de quelque nation qu’ils soient, peuvent apporter leurs marchandises, & où elles sont reçues sans payer aucun droit pour le simple dépôt.

PORTLAND, pierre de, (Hist. nat.) nom donné par les Anglois à un grès grossier, composé de particules d’un sable très-sensible, d’un blanc sale, pesante & d’un tissu peu serré, dont les parties semblent collées ensemble par un spath luisant : cette pierre ne fait point feu. Son nom lui vient de l’île de Portland en Dorsetshire où il y en a de grandes carrieres. Voyez d’ Acosta, Hist. nat. of fossils.

Portland, (Géog. mod.) petite île d’Angleterre dans la Manche, sur la côte du Dorsetshire, à quelques milles au midi de Dorchester. Elle a titre de comté, est très-fertile & remarquable par ses belles carrieres de pierres presque aussi dures que le marbre ; elle est défendue par deux châteaux, dont l’un a été

bâti par Henri VIII. Ces deux châteaux commandent tous les navires qui passent dans cette rade, qu’on appelle le cours de portland, parce que la mer a un gros courant dans cet endroit. Long. 15. 12. latit. 50. 32. (D. J.)

PORTO-FARINA, (Géog. mod.) port d’Afrique, sur la côte de la Méditerranée, au royaume de Tunis. Les vaisseaux qui navigent le long de la côte, font aiguade dans ce port, & c’est où aborda l’armée de Charles-Quint, quand elle alla attaquer Tunis.

PORTO-FERRAIO, (Géog. mod.) petite ville d’Italie, dans l’île d’Elbe, sur la pointe de l’ouest d’une grande baie de même nom. Elle est fortifiée, & appartient au grand-duc de Toscane, qui y tient garnison. Le port ferme à chaîne ; on y peut mettre cinq ou six galeres, y ayant trois à quatre brasses d’eau ; il est au midi de la ville. Long. 28. 12. latit. 43. 53. & la variation est de près de sept degrés vers le nord-ouest.

PORTO-FINO, (Géog. mod.) port de la Méditerrannée, sur la côte de Gènes, entre deux montagnes : on y peut ranger huit galeres ; son entrée a 10 à 12 brasses d’eau, & quatre dans le milieu, fond d’herbe vaseux. Sur la droite du port, est le village de Porto-Fino, que quelques-uns qualifient de bourg. Il y a un château à une de ses extrémités sur un rocher escarpé.

PORTO-GALETTE, (Géog. mod.) petite ville d’Espagne, dans la Biscaie, près de l’Océan, sur le bord d’une riviere qui la baigne, & qui entre jusque dans les maisons. Long. 14. 25. latit. 43. 26.

PORTO-GRUARO, (Géog. mod.) petite ville, ou plutôt bourg d’Italie, dans le Frioul, sur la riviere de Leme, à trois milles de Concordia, dont l’évêque réside à Porto-Gruaro, parce que Concordia est ruinée. Le bourg de Gruaro est un lieu où l’on charge sur des bateaux les marchandises d’Allemagne qui doivent être portées à Venise. Long. 30. 31. latit. 45. 54.

PORTO-HECOLE, (Géog. mod.) petite ville, ou plutôt bourg d’Italie, en Toscane, dans l’état appellé Delli-Presidii, & dans la partie orientale du mont Argentaro ; ce bourg est défendu par un château, & le port qui lui donne son nom, est aujourd’hui comblé. Long. 28. 50. latit. 45. 36.

PORTO-LIONE, (Géog. mod.) nom moderne du Pirée, ancien port d’Athènes ; il est à trois lieues de Colouri. Les terres de Porto-Lione, dit la Guilletiere, se courbent en trois arcs différens, & font par leurs détours, trois ports que l’ancrage, l’abri, & la capacité, rendent admirables, & qui justifient bien la prudence de Thémistocle, qui les préféra à celui de Phalere. Quatre cens vaisseaux y peuvent mouiller commodément sur neuf, dix, & douze brasses, & même en quelques endroits sur quinze. Ils sont couverts du côté de l’ouest par la petite île Belbina, que l’on nomme aujourd’hui Blenda. L’île n’est point habitée, mais les vaisseaux y vont faire du bois.

Des trois ports, celui du milieu est proprement le Porto-Lione ; son enfoncement ou bassin, court nord-nord-est ; l’entrée en est étroite, & c’est ce qui en faisoit la sûreté. On voit encore sur des rochers dans la mer, les piles de pierres qui soutenoient la chaîne pour le fermer. Dans son enfoncement il y a un moindre bassin, où se retirent les galeres ; c’est ce que les Italiens appellent darse ou darsine. Les anciens appelloient un des trois ports Aphrodision, à cause du temple de Vénus qui étoit tout proche ; ils nommoient le second Cantharon, à cause du héros Cantharus ; & le troisieme Zea, parce qu’il étoit destiné à décharger du blé.

PORTO-LONGONE, (Géog. mod.) petite ville d’Italie, dans l’île d’Elve, près du port d’où elle re-