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versité en 1572. Les jésuites y occupent la belle maison des religieux de S. Antoine le Viennois. Il y a dans la même ville des capucins qui s’y sont établis en 1607, des carmes en 1623, & des minimes en 1632. Il y a aussi quelques maisons de religieuses ; mais comme le commerce manque dans cette ville, elle est peu riche & peu peuplée. Longit. 23. 40′. latit. 48. 56′.

C’est ici qu’est né en 1582 Jean Barclay, homme d’esprit, comme le prouvent ses ouvrages ; il fit un séjour de dix années à Londres, où le roi Jacques le combla de faveurs. Il revint ensuite en France, & de-là il passa à Rome en 1617, sous le pontificat du pape Paul V. Il y trouva d’illustres protecteurs, & y mourut en 1620. Ses principaux ouvrages sont 1° Argenis, 2° un recueil de poésies en trois livres, 3° Satyricon Euphormionis, 4° Notæ in statii Thebaïdem, &c. Sa prose est plus estimée que ses vers : on lui reproche d’avoir trop affecté d’imiter Pétrone dans son argenis, aussi-bien que dans sa poésie. Bayle, Baillet & le P. Nicéron ont fait son article, consultez-les. (D. J.)

PONTANNIER, s. m. (Commerce.) celui qui perçoit sur les marchandises un droit de pontenage. Voyez Pontenage.

PONTARLIER, (Géog. mod.) autrefois Pont-Elie, ville de France, dans la Franche-Comté, sur le Doux, près du mont Jura, ou mont Joux, au passage le plus commode pour passer de France en Suisse. Il étoit déja très-important du tems de César, qui le décrit au premier livre de ses commentaires de la guerre des Gaules, c. vj. Ce passage est aujourd’hui défendu par un château, situé sur un rocher presque inaccessible, à demi-lieue de Pontarlier, & qu’on nomme le château de Joux, du mont Jura ou Joux. La ville de Pontarlier est le siege d’un bailliage & d’une recette ; on y compte environ deux mille habitans. (D. J.)

PONT-AUDEMER, (Géog. mod.) ville de France, en Normandie, au diocèse de Lisieux, sur la Rille, qu’on y passe sur un pont, à douze lieues au couchant de Rouen, à sept au nord-est de Lisieux, à cinq est d’Honfleur, & à trente-six au nord-ouest de Paris. Cette ville a un bailliage, une vicomté, une élection, un grenier à sel, & une maîtrise des eaux & forêts ; elle a aussi un gouverneur, un lieutenant de police, & une maison de ville. Elle est fermée de murailles, a des places publiques où l’on tient foires & marché, & la riviere de Rille la sépare du diocèse de Rouen. Le commerce des habitans consiste en blés, laines, & tanneries.

Elle a pris son nom du pont qui est sur la riviere de Rille, & que bâtit autrefois un françois nommé Audomer ou Audemer ; ainsi on ne doit point écrire le nom de cette ville le ponteau-de-mer ou le pont-eau-de-mer, ni traduire en latin ponticulus maris ou pons aquæ marinæ.

Cette place avoit été donnée au roi de Navarre, Charles d’Evreux, par le roi Jean, l’an 1353. Mais Charles III. roi de Navarre, céda ses prétentions sur cette ville au roi Charles VI. l’an 1404 ; & ensuite les Anglois ayant conquis la Normandie, & même la plus grande partie de la France, Henri qui se disoit roi de France & d’Angleterre, réunit le Pont-Audemer & plusieurs lieux au domaine de Normandie ; cette réunion fut confirmée par Charles VII. lorsqu’il fut maître de cette province. Long. 18. 16. latit. 49. 22.

Vallemont (Pierre de), prêtre, naquit à Pont-Audemer en 1649, & y mourut en 1721. Il se nommoit le Lorrain, & prit, je ne sai pourquoi, le nom d’abbé de Vallemont. Son principal ouvrage est les élemens de l’Histoire, en 4 vol. in-12. ce n’est pas un bon livre, mais il vaut encore mieux que son traité de la baguette divinatoire. (D. J.)

PONT-BEAUVOISIN, (Géog. mod.) petite ville de France, dans le Dauphiné, sur la petite riviere de Gier ou Guyer, qui sépare cette province de la Savoie, & divise cette petite ville en deux. La partie occidentale est du Dauphiné, & l’autre est de la Savoie. Pont-Beauvoisin est, selon les apparences, le Labisco des anciens. (D. J.)

PONT-D’ADAM, (Géog. mod.) en hollandois Adams-Brugh ; c’est ainsi qu’ils appellent des bancs de sable qui se trouvent dans le canal de la mer des Indes, entre le royaume de Maduré à l’occident, & l’île de Manar sur la côte de l’île de Ceylan à l’orient. (D. J.)

PONT-DE-L’ARCHE, (Géog. mod.) en latin du moyen âge Pons-Arcus, Pons Arcuensis ou Pons-Arcuatus ; petite ville de France dans la haute Normandie au diocèse d’Evreux, sur la Seine, qu’on y passe sur un beau pont, à trois lieues au-dessus de Rouen, à quatre d’Andely au nord-ouest, à deux au nord de Louviers, & à vingt-six au nord-ouest de Paris. Elle fut bâtie par l’empereur Charles-le-chauve. Elle est munie d’un château. Il y a vicomté, bailliage, grenier à sel, maîtrise des eaux & forêts, & un gouverneur. C’est la premiere ville qui se soumit à Henri IV à son avénement à la couronne. Long. 18. 46. latit. 49. 18. (D. J.)

PONT-DE-ROYAN, (Géog. mod.) petite ville, ou plutôt gros bourg de France, dans le Dauphiné, le chef & seul lieu du marquisat de Royanes, sur la petite riviere de Berne, qui va se rendre dans l’Isère, sur la rive gauche. (D. J.)

PONT-DE-SÉ, (Géog. mod.) petite ville de France, dans l’Anjou, sur la Loire, qu’on y passe sur un pont, à une lieue d’Angers, & à soixante-dix de Paris. Elle est défendue par un château, & est un des plus importans passages sur la Loire. Long. 17. 6. lat. 47. 24.

Cette ville s’appelle en latin moderne Pons-Saii, car l’ancien nom de ce lieu est Saïum, Seïum, Saum, & en quelques titres, Saïacum. Ce lieu étoit connu sous ces noms-là il y a environ sept cens ans, d’où il suit qu’on ne doit point écrire Pont-de-Cé, mais Pont-de-Sé. Cette petite ville fut donnée à l’abbaye de Fontevraud par Foulque Nerra, & par Aremburge du Maine, sa femme. Philippe de Valois étant parvenu à la couronne en 1328, y réunit le Pont-de-Sé, que son pere Charles avoit racheté de l’abbaye de Fontevraud en 1293.

Son pont, moitié pierre & moitié bois, est connu dans l’Histoire par la défaite des troupes de la reine Marie de Médicis & de ses confédérés, qui furent mises en déroute, en 1620, par l’armée de Louis XIII. que commandoit le maréchal de Crequi.

MM. Sanson, dans leurs remarques sur la carte des Gaules, prétendent que le pont, nommé dans les commentaires de César, l. VIII. c. xxvij. pons Ligeris, est le Pont-de-Sé, sur lequel Dumnacus, chef des Angevins, faisoit sa retraite, & où il fut battu par Fabius. (D. J.)

PONT-DE-VAUX, (Géog. mod.) petite ville de France, dans la Bresse, sur la Ressouze, à six lieues de Bourg, à deux de Tournus, & à trois de Mâcon. Il n’y a qu’une paroisse, un grenier à sel, un couvent de Cordeliers, & un d’Ursulines. Long. 22. 30. latit. 46. 24. (D. J.)

PONT-DE-VESLE, (Géog. mod.) petite ville de France, dans la Bresse, chef-lieu d’un mandement de même nom, à cinq lieues au couchant de Bourg, à dix au nord de Lyon, & à une au sud-est de Mâcon, sur la riviere de Vesle, qu’on y passe sur un pont. Il y a une paroisse, un hôtel-Dieu, & un gouverneur, quoique ce lieu ne soit pas fortifié. Long. 22. 28. lat. 46. 14. (D. J.)

PONT-DU-CHATEL, (Géog. mod.) petite ville