Page:Diderot - Encyclopedie 1ere edition tome 14.djvu/295

La bibliothèque libre.
Aller à la navigation Aller à la recherche
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ouvrages sont des institutions théologiques, & une histoire ecclésiastique & civile, en latin. (D. J.)

RIO-AQUADO, (Géog. mod.) riviere d’Afrique dans la Nigritie, au royaume de Coja. Elle prend sa source au pays des Houdos, & se jette dans la mer à neuf lieues de Cabo-Monte. Elle est large & profonde, mais elle n’est pas naviguable à cause des écueils qui interrompent son cours. (D. J.)

RIO-BIANCO, (Géog. mod.) riviere d’Afrique, dans le Bilédulgérid. Elle sort des montagnes près de la Lybie, & se jette dans l’océan par plusieurs embouchures. (D. J.)

RIO-BLANCO, (Géog. mod.) riviere de l’Amérique méridionale. Elle a deux sources, une appellée Parima, & l’autre Tacuta, dans la Guyane. Elle passe sous la ligne, & se rend dans Rio-Négro, au-dessus du fort des Portugais. (D. J.)

RIO-BUS, (Hist. mod. superstit.) c’est chez les Japonois le nom d’une secte de la religion du Sintos, qui a adopté les pratiques superstitieuses des religions étrangeres, & sur-tout celles du Budsdoïsme ou de la religion de Siaka. Voyez Siaka.

RIO-CHIARO, (Géog. mod.) petite riviere d’Italie, dans le patrimoine de S. Pierre, qu’elle sépare de l’Orviétan. Elle se jette dans le Tibre, un peu au-dessus de Grafignano. (D. J.)

RIO-da-VOLTA, (Géog. mod.) riviere d’Afrique en Guinée, dans le pays appellé la Cote d’or. Son embouchure dans la mer est à vingt lieues du village nommé Sinco. (D. J.)

RIO-de-JUNEKO, (Géog. mod.) petite riviere d’Afrique, dans la Guinée. Son embouchure est à 9d 10′ de long. & à 5d 50′ de lat. nord. (D. J.)

RIO-de-la-GARTOS, (Géog. mod.) riviere de l’Amérique septentrionale, dans l’Yucatan. Son embouchure se trouve presqu’à moitié chemin, entre le cap Catoche & le cap de Condécéno. Cette riviere est petite, mais assez profonde pour les canots ; d’ailleurs l’eau en est bonne, & l’on ne connoit point d’autre riviere ni ruisseau d’eau douce sur cette côte, depuis le cap Catoche jusqu’à trois ou quatre lieues de la ville de Campêche. (D. J.)

RIO-de-la-HACHA, (Géog. mod.) nom, 1°. d’un gouvernement de l’Amérique méridionale, dans le nouveau royaume de Grenade : 2°. de la capitale (si l’on peut parler ainsi) de ce gouvernement : 3°. de la riviere qui l’arrose.

Le gouvernement est borné au septentrion par la mer du nord ; à l’orient, par un grand golfe qui le sépare du gouvernement de Venezuelot ; au midi par l’audience de Santa-Fé ; & à l’occident par le gouvernement de Sainte-Marthe.

La capitale de ce gouvernement est bâtie dans un terroir fertile sur le bord de la riviere de son nom. cette capitale ne contient pas cent maisons ; cependant on trouve dans son voisinage des veines d’or, & des salines. Lat. 11.

La riviere de la Hacha mouille ce hameau, & se jette dans la mer du nord au fond d’une grande baie. (D. J.)

RIO-DOLCE, (Géog. mod.) riviere de l’Amérique septentrionale dans la nouvelle Espagne, au gouvernement de Vera-Pax. Elle se perd dans un petit golfe qui communique au golfe de Honduras. (D. J.)

RIO-FORMOSO, (Géog. mod.) riviere des Indes dans la presqu’île de Malacca. C’est une riviere profonde, dont la source est avant dans les terres & dont l’embouchure est dans le détroit de Malacca, à l’orient de la ville de ce nom. (D. J.)

RIO-GRANDE, (Géog. mod.) nom commun à trois rivieres.

C’est, 1°. une riviere considérable sur la côte occidentale d’Afrique. Son cours est de l’est à l’ouest jusqu’à l’île de Bissague qu’elle forme, & va se ren-

dre dans la mer, entre l’île de Bulani & le cap de

Tucublay. Elle est naviguable jusqu’à cent lieues de son embouchure. Ses bords sont couverts de gros arbres, dont on construit des canots.

2°. Rio-Grande est une riviere de l’Amérique méridionale, au nouveau royaume de Grenade. On lui a donné ce nom, à cause de la grandeur de son canal. Ses sources sont dans le Popayan ; & après avoir traversé plusieurs provinces, elle va se jetter dans la mer du nord par deux ou trois embouchures. Elle porte de petites barques jusqu’à cinquante lieues dans les terres.

3°. Rio-Grande est une riviere de l’Amérique méridionale au Bresil. Elle arrose la capitainerie de ce nom, laquelle a le dixieme rang parmi celles du Bresil. Voyez l’article suivant. (D. J.)

Rio-Grande, (Géogr. mod.) capitainerie de l’Amérique méridionale au Bresil, bornée au nord par le pays des Petaguay, au midi par la capitainerie de Tamaraca ; au levant par la mer du nord ; & au couchant par la nation des Tapuyes. Elle n’est peuplée que d’un petit nombre de Portugais, & il y a fort peu d’Indiens. Cette capitainerie tire son nom d’une riviere qui la traverse, & dont nous avons parlé précédemment (D. J.)

RIOJA, (Géog. mod.) ville de l’Amérique méridionale, presqu’à l’entrée d’une plaine qui s’étend jusqu’au voisinage de la Cordillere de Chili, & assez près de l’endroit où étoit auparavant une autre ville qui n’a pas long-tems subsisté, & qui portoit le nom de tous les Saints. Rioja fut fondée vers l’an 1596 par Dom Juan Ramirez, gouverneur de Tucuman. Latit. mérid. 30. (D. J.)

RIO-LONGO ou RIO-MORENO, (Géog. mod.) riviere d’Afrique au pays de Benguela. Son embouchure est à cinq lieues de la baie de Buenguela-Viella, sous le 11. 4. de latit. méridionale. (D. J.)

RIOM, (Géog. mod.) en latin Ricomagum ou Ricomagus ; ensuite par corruption, Ricomum & Riomum, d’où est venu le nom de Riom ; ville de France dans la basse Auvergne, au diocèse & à 2 lieues de Clermont, à 20 sud-est de Moulins, & à 90 au midi de Paris.

Philippe-Auguste s’en rendit maître par capitulation, & elle devint fort peuplée sous les ducs d’Auvergne, qui y établirent leur cour & leur domicile. Aujourd’hui Riom est considérable par sa sénéchaussée, par son présidial, dont le ressort est étendu, par son bureau des finances, par une chambre des monnoies & par trois chapitres, dont l’un porte le nom de S. Amable, patron de la ville. Les PP. de l’oratoire y ont le college. Long. 20. 4. lat. 45. 50.

La ville de Riom a été le berceau de quelques personnes illustres par leur savoir ou par leur esprit.

Grégoire de Tours (Georgius-Florentius Gregorius), est le premier dont il faut parler, à cause de son ancienneté. On l’a nommé Grégoire de Tours, parce qu’il fut évêque de cette ville en 573. On en a fait un saint, parce qu’il a lui-même écrit plusieurs livres des miracles des saints ; parce qu’il s’opposa courageusement aux projets de Chilpéric & de Frédégonde ; enfin parce qu’il fut lié d’amitié avec S. Grégoire le grand, & qu’il vint à Rome visiter le tombeau des apôtres. Il est mort en 595. Dom Ruinard a donné la meilleure édition de ses ouvrages en 1699 ; mais le seul qui soit utile, est son histoire de France en dix livres, depuis l’établissement du Christianisme dans les Gaules, jusqu’à l’an 595. Cette histoire contient des faits importans, quoique le style en soit dur & grossier, & que l’auteur soit extrèmement simple & crédule. On a remarqué qu’il s’est trompé en plusieurs points & que plusieurs de ses passages veulent être corrigés. Son silence sur le miracle de la sainte ampoule est une forte objection contre la certitude de ce