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qui se place dans l’angle de la deuxieme fourchette ; & la fig. 25. celui qui se place dans l’angle de la derniere fourchette.

Les fig. 26. & 27. représentent les deux pieces destinées à doubler le haut du gant.

La fig. 28. représente un gant de fauconnier fait.

Des gants & mitaines de femmes. La fig. 29. représente un étavillon de gant de femme à doigts ouverts, dont le côté I fait le dehors de la main, & le côté K le dedans. ABCD en sont les doigts ; A les deux côtés de l’index ; BB les deux côtés du medius ; CC les deux côtés de l’annulaire ; & DD les deux côtés de l’auriculaire ; EF & G en sont les arrieres fentes, & H l’enlevure.

La fig. 30. représente la peau disposée pour faire le pouce ; A en est le haut ; & B le côté qui se coud sur l’enlevure.

La fig. 31. représente la fourchette destinée à être placée entre l’index & le medius, dont les bouts sont quarrés ; la fig. 32. celle destinée à être placée entre le medius & l’annulaire ; la fig. 33. celle destinée à être placée entre l’annulaire & l’auriculaire.

La fig. 34. représente le quarreau fait pour être placé dans l’angle de la premiere fourchette ; la fig. 35. celui pour être placé dans l’angle de la seconde ; la fig. 36. celui pour être placé dans l’angle de la troisieme.

La fig. 37. représente un gant à doigts ouverts, fait.

La fig. 38. représente un gant à doigts fermés, fait, dont les détails ne different en rien de ceux des hommes, que par la grosseur & la longueur.

La fig. 39. représente un étavillon de mitaine ouverte ; AB en est le haut ; A le dehors de la main, & B le dedans ; C la pointe de la mitaine, & D l’enlevure.

La fig. 40. représente la doublure de la pointe.

La fig. 41. représente le morceau de peau destiné à faire le pouce ; A en est le haut, & B le côté qui se coud sur l’enlevure.

La fig. 42. représente une mitaine faite.

La fig. 43. représente une mitaine brodée faite.

Des outils. La fig. 1. Pl. V. représente un épluchoir, couteau fait pour servir à éplucher, déborder, &c. les étavillons ; A en est la lame, & B le manche.

La fig. 2. représente une paire de ciseaux faite pour tailler les gants ; AA en sont les taillans, B la charniere, & CC les anneaux.

La fig. 3. représente une paire de forts ciseaux, faite pour couper ou dépecer les peaux ; AA en sont les taillans ; B la charniere ; & CC les boucles.

La fig. 4. représente une paire de forces faites pour dépecer les peaux, espece de ciseaux à deux tranchans AA, & à ressort en B. que l’on prend à pleine main en C pour s’en servir.

La fig. 5. représente un marbre à doler, d’environ un pié quarré, poli sur sa surface, sur laquelle on appuie les étavillons pour les doler.

La fig. 6. représente un doloir ou couteau à doler, composé d’un fer A, très-large & très-taillant en B, emmanché en C, fait pour doler les étavillons.

La fig. 7. représente une presse, piece de bois simple d’environ deux piés de long, faite pour mettre en presse les étavillons.

La fig. 8. représente une autre presse de marbre d’environ un pié quarré, avec boucle au milieu en A, faite aussi pour mettre en presse les étavillons.

La fig. 9. représente deux renformoirs d’environ quinze à dix-huit pouces de longueur chacun, espece de fuseaux de bois de noyer ou de frêne, faits pour renformer les gants, c’est-à-dire les étendre.

La fig. 10. représente une demoiselle, morceau de bois aussi de noyer ou de frêne, en forme de cône,

d’environ un pié de hauteur, subdivisé de plusieurs especes de boucles AA, &c. posées les unes sur les autres, dont le diametre diminue à proportion qu’elles se levent, appuyées toutes sur un plateau B ; cet instrument sert avec les renformoirs, fig. 9. à renformer les gants.

La fig. 11. représente une petite demoiselle, faite pour servir à renfermer les gants d’enfant.

La fig. 12. représente un palisson, fait pour étendre & alonger les peaux, composé d’un fer A, arrondi sur sa partie circulaire, arrêté à l’extrémité d’une plate-forme B, antée par l’autre sur une forte piece de bois C, servant de pié, & retenue de part & d’autre par des arc-boutans DD ; on se sert de cet instrument étant assis sur une chaise ou tabouret, ayant les piés appuyés sur la machine, & faisant aller & venir sur le fer A, avec ses deux mains, les peaux que l’on étend. Article de M. Lucotte.

GARDE, en terme de Fourbisseur, est l’extrémité de l’épée, qu’on pourroit nommer plus simplement poignée, si ce qui l’accompagne ne garantissoit pas effectivement la main de plusieurs coups qu’on n’éviteroit pas dans les occasions. Les gardes sont d’or ou d’argent, de cuivre ou d’acier ; elles sont composées de la plaque, d’une moulure, d’une bate, d’un œil, d’un corps, d’une branche, & d’un pommeau. Voyez tous ces mots à leurs articles, quelques-unes d’entr’elles sont encore subdivisées, comme on le verra aussi sous leurs noms.

Garde seigneuriale, (Droit féodal.) il est vraissemblable qu’elle eut deux origines toutes opposées dans les principes ; en effet il y a lieu de croire que quelques seigneurs voyant des enfans nobles abandonnés & incapables de gouverner leur héritage, prirent le soin de leurs personnes & de leurs fiefs par un sentiment de générosité, & par la compassion naturelle que l’on a pour les foibles & les malheureux ; mais d’autres seigneurs moins humains & plus intéressés se prévalurent du bas-âge de tels vassaux, & sur le prétexte apparent de leur foiblesse & de leur incapacité, ils se rendirent maîtres de leurs biens, & s’en approprierent les revenus pendant leur minorité. Ainsi des sentimens nobles et infames produisirent le même droit ; & ce mot sacré de garde, qui ne signifioit que defense, conservation & protection, désigna trop souvent la rapine, l’usurpation & la tyrannie. (D. J.)

GÉNETHLIAQUE, poeme, (Poésie.) on nomme ainsi, comme on l’a remarqué dans le Dictionnaire, les pieces de vers qu’on fait sur la naissance des rois & des princes, auxquels on promet par une espece de prédiction, toute sorte de bonheur & de prospérités, prédiction que le tems dément presque toujours. Sophocle, loin de s’amuser à des poésies de ce genre également basses & frivoles, finit son Œdipe, ce chef-d’œuvre de l’art, par une réflexion toute opposée à celles des poëmes génethliaques. Voici la morale qu’il met dans la bouche du dernier chœur ; elle est digne des siecles les plus éclairés & les plus capables de goûter la vérité. « O Thébains, vous voyez ce roi, cet Œdipe, dont la pénétration développoit les énigmes du sphinx ; cet Œdipe, dont la puissance égaloit la sagesse ; cet Œdipe, dont la grandeur n’étoit point établie sur les faveurs de la fortune ! vous voyez en quel précipice de maux il est tombé. Apprenez, aveugles mortels, à ne tourner les yeux que sur les derniers jours de la vie des humains, & à n’appeller heureux que ceux qui sont arrivés à ce terme fatal ». (D. J.)

GÉNETHLIOLOGIE, s. f. (Astrolog.) art frivole qui consiste à prédire l’avenir par le moyen des astres en les comparant avec la naissance, ou, selon d’autres, avec la conception des hommes. On sait