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Les cadenats à ressort, fig. 136. sont composés de boîte P, gache I, garnie de ses ressorts QQ, mus par la clé, fig. 137.

La fig. 137. en représente la clé composée de son anneau A, de sa tige B, & de son panneton C.

Les cadenats à secret sont de plusieurs sortes de façons, car on en imagine tous les jours de nouveaux ; les uns sont à serrures, & les autres simples. Les premiers ont des cache-entrées à coulisse qui en sont tout le secret, dont les uns A, fig. 138. s’ouvrent en tirant de bas en haut & découvrent l’entrée ; les autres A, fig. 139. s’ouvrant d’un côté horisontal, font voir l’entrée qu’il faut nécessairement déboucher par le secours de l’autre B, pour l’ouvrir en le tirant verticalement ; ils sont aussi composés comme les autres de palâtres, cloisons, gaches à charnieres, &c.

Les cadenats à secret simples, fig. 140. 141. 142. 143. & 144. sont décrits en leur place.

Des becs de canes. Les becs de cane sont des especes de serrures sans clés, poussées ou polies, composées de demi-tour seulement. Il en est de deux sortes, ceux à boutons, ainsi appellés parce qu’ils sont mus par un bouton, & ceux à bascule, ainsi appellés parce qu’ils sont mus par une serrure-à bascule. Les premiers, fig. 145. Pl. XXII. employés aux fermetures des portes, sans contribuer à leur sureté, sont composés de palâtres AA, cloison BB, & ses étochiots CC, demi-tour D, picolet E, ressort à boudin F, fouillot G, & bouton H. Les autres, fig. 146. employés aux armoires, & contribuant avec les serrures à leur sureté, sont composés comme les précédens de palâstres AA, de cloison BB, & ses étotiots CC, de demi-tour D, picolet E, ressort à boudin F, équerre ou bascule I, & tringle de conduit K, qui répond à la serrure.

Des targettes. Les targettes faites pour la sureté intérieure, s’emploient à toutes sortes de portes, sont de plusieurs especes, & prennent leur nom de la forme de leur platine ; aussi les unes sont ovales, les autres à croissant ; d’autres à panache, ou autres formes : les unes & les autres sont noires, poussées ou polies.

Les targettes ovales, fig. 147. sont composées de verrouils A, garnis de bouton B, & cramponets CC, arrêtés sur la platine D, garnis de crampons E.

Les targettes à croissant, fig. 148. sont composées des mêmes pieces que la précédente, mais dont la platine D, est en forme de croissant.

Les targettes à panache, fig. 149. ne different des précédentes que par la platine D, qui est à panache évidée par en-haut & par en-bas.

Des loqueteaux. Les loqueteaux, fig. 150. faits pour fermer les volets des croisées, sont comme les targettes de plusieurs sortes, & prennent aussi leur nom de la forme de leur platine ; ils sont ovales, à croissant, à panache ou autrement, noirs, poussés ou polis, & sont composés de bascule A, tirée d’enbas par un cordon B, de cramponet C, ressort D, platine E, & mantonet double F.

Des loquets. Les loquets noirs, poussés ou polis, se divisent en deux especes ; les uns sont ceux à serrure, ainsi appellés parce qu’il faut comme aux serrures, une clé pour les ouvrir, & qu’ils ferment avec une certaine sureté ; & les autres sont ceux à bascule, ainsi appellés parce qu’on les ouvre avec une bascule, & qu’ils ferment sans sureté. Les premiers sont de deux sortes ; les uns appellés à cordeliere, fig. 151. & 152. qui servent le plus souvent aux corridors & cloîtres des couvents & communautés, sont composés de platine d’entrée, fig. 151. garnie de gache A, fig. 152. de loquet B, bouton C, & crampon D, garnis aussi de mantonnet semblable à celui F, du loqueteau, fig. 150. mu par un petit poinçon

E, soulevé au-travers de l’entrée, fig. 151. par la clé ou passe-partout, fig. 153. Les autres appellés à vielle, fig. 154. qui servent aux corridors, cabinets d’aisance, &c. des maisons particulieres, sont composés de platine d’entrée A, & intérieurement de foncet portant broche, & d’une bascule B, soulevant un loquet semblable à celui B de la fig. 152. levé à son tour par une clé ordinaire. Les loquets à bascule sont aussi de deux sortes ; les uns à bouton ou boucle, fig. 155. ainsi appellés parce qu’on les ouvre par le moyen d’un bouton ou d’une boucle, sont composés de loquet A, & son crampon B, fouillot C, & bouton D, ou boucle, fig. 156. garni de mantonnet, semblable à celui F du loqueteau, fig. 150. Les autres à poucier, fig. 157. ainsi appellés parce qu’on les ouvre en appuyant sur la bascule avec le pouce, sont composés comme les précédens de loquets, garnis de crampons & mantonnet, levé par la bascule A, mouvant dans la platine B, arrêté sur les portes par les pointes CC de la poignée D.

Des fiches. Les fiches sont des especes de charnieres, qui servent à faire ouvrir & fermer les portes ; il en est de poussées & de polies, mais jamais noires, & sont de cinq especes différentes. Les premieres appellées fiches à vase, fig. 1. Pl. XXIII. parce qu’elles ont des vases haut & bas, portent depuis 2 pouces jusqu’à 12 & 15 pouces de longueur entre vase, & sont composées de douilles AA, celle du haut creuse, & celle d’en-bas portant un gond ou mamelon entrant dans celle du haut ; l’une & l’autre portant chacune un vase B, & une aîle C, entrant dans une entaille faite exprès aux portes où elles doivent être placées, & percées de trous pour y ficher des pointes & les retenir.

Il est d’autres fiches à vase, fig. 2. qu’on appelle coudées, & dont les aîles sont en effet coudées, devant servir à des portes qui doivent ouvrir en saillie.

La deuxieme espece appellée fiche à broche ou à bouton, fig. 3. parce qu’elles ont des broches par le moyen desquelles on peut les démonter, sont employées aux chassis à verre des croisées, & sont en forme de charniere, composées de broches à bouton A, & d’aîles BB, percées de trous.

La troisieme espece appellée fiches de brisures, fig. 4. parce qu’elles se brisent, sont employées aux volets des croisées, & sont semblables aux précédentes, à l’exception qu’au lieu de broches à bouton elles ont des broches rivées.

La quatrieme espece appellée fiches à chapelet, fig. 5. parce qu’elles semblent être enfilées comme un chapelet, sont employées aux guichets des portes cocheres, ou autres fortes portes & de sujétion, & sont composées de plusieurs fiches simples A A, &c. portant chacune une aîle percée de deux trous, enfilées ensemble dans une broche à bouton ou à vase par chaque bout B.

La cinquieme espece, toujours noire & jamais poussée ni polie, appellée fiches à gonds, fig. 6. parce qu’elles s’emploient avec des gonds aux battans des portes cocheres, sont composées de douille A, & aîles B, percée de trous.

Des pommelles. Les pommelles, especes de fiches ou pentures noires & poussées, seulement à l’usage des portes, sont de deux sortes ; les unes à queue d’aronde, fig. 7. sont composées de douille A, & d’aîle à queue d’aronde B, percée de trous pour être attachée de vis ou de clous sur les portes où elles doivent être placées ; elles roulent ordinairement sur des gonds à repos, en plâtre ou en bois ; les autres en S, fig. 8. sont composées de douilles AB, d’aîles en S CD, percées de trous pour être aussi attachées de vis ou de clous : le gond BC, est quelquefois à