Page:Diderot - Encyclopedie 1ere edition tome 7.djvu/713

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Le P. Lasiteau, mém. sur le gins-eng, Paris 1718, in-12.

Koempfer, amænitates exot. Lemgov, 1712, in-4o.

Breynius, tract. de gins-eng radice, Lugd. Batav. 1706, in-4o.

Andr. Bleyer, ephimer nat. curios. dec. ij. observ. 2.

Christ. Mentzelius, ibid. dec. ij. ann. 5. observat. xxxjx. avec des figures tirées des herbiers chinois, & autres auteurs.

Sebastien Vaillant, établissem. d’un genre de plante nommé arialastrum, dont le gins-eng est une espece. Hanovre, 1718, in-4o.

Bernard Valentini, historia simplicium reformata, Francof. 1716, in-fol.

Plucknet, dans sa phytographie, Lond. 1696. infol. en a donné une assez bonne représentation, tab. 101. num. vij. celle de Bontius est fausse : celle de Pison, mantiss. arom. 194. n’est pas exacte : celle de Catesby, London, 1748, in-fol. est d’une grande beauté.

Voyez aussi la thèse de Jacques François Vandermonde, ou l’extrait de cette these qui est dans le journal des savans, Ociob. 1736.

Je n’ignore pas que nos voyageurs à la Chine, ou ceux qui ont écrit des descriptions de ce pays-là, ont aussi beaucoup parlé du gins-eng ; entr’autres Jean Ogilby, hist. de la Chine, Lond. 1673, in-fol. en anglois ; le P. Martini, dans son atlas ; le P. Kircker, dans sa Chine illustrée ; le P. Tachard, dans son voyage de Siam ; l’auteur de l’ambassade des Hollandois à la Chine, part. II. ch. iij. le P. le Comte, dans ses mém. de la Chine, tome I. p. 496. & beaucoup d’autres. Mais presque tous les détails de ces divers auteurs sont fautifs, ou pour mieux dire, pleins d’erreurs. (D. J.)

GIODDAH, (Géog.) Quelques-uns écrivent Gedda, & d’autres Jedda, &c. ville & port de mer au bord oriental de la mer Rouge en Arabie ; il s’y fait un grand commerce, puisqu’on la regarde comme le port de la Mecque, dont elle n’est qu’à la distance d’une demi journée. Tout y est cher jusqu’à l’eau, à cause du grand abord de plusieurs nations différentes, outre que tous les environs sont sablonneux, incultes, & stériles. Au reste la rade est assez sûre, suivant le rapport du medecin Ponce. (lett. edif. to. IV.) : les petits vaisseaux y sont à flot, mais les gros sont obligés de rester à une lieue. Long. 58d. 28′. lat. 22. (D. J.)

GIONULIS, s. m. pl. (Hist. mod.) volontaires ou avanturiers dans les troupes des Turcs, qui les mêlent à celles des Zaïms & des Timariots. Autrefois ils s’entretenoient à leurs dépens, dans l’espérance d’obtenir par quelqu’action signalée la place d’un zaïm ou d’un timariot mort à l’armée. Aujourd’hui les Gionulis forment un corps de cavalerie soûmis aux ordres des visirs, sous le commandement d’un colonel particulier qu’on nomme Gionuli agasi. Dans les jours de cérémonie, ils portent un habit à la hongroise ou à la bosnienne. Or croit que leur nom vient de gionum, mot turc qui signifie impétuosité furieuse, parce qu’en effet ils sont fort intrépides, & s’exposent aux dangers sans ménagement. Ricaut, de l’empire ottoman. (G)

GIORASH, (Géog.) ville d’Asie, de l’Arabie heureuse, dans le Yemen. Elle subsiste par ses tanneries, parce qu’elle est située dans un lieu couvert d’arbres dont l’écorce sert à apprêter les peaux. Lat. 17d. (D. J.).

GIOVENAZZO, (Géog.) Juvenacium, petite ville d’Italie au royaume de Naples, dans la terre de Bari. Elle est sur une montagne près de la mer, mais sans port, avec une simple plage à une lieue E. de Molsetta, deux N. O. de Bari, quatre E. de Trani. Long. 34. 25. lat. 41. 33. (D. J.)

GIPON, s. m. terme de Corroyeur, c’est une espece d’éponge ou de lavette faite de morceaux de drap que les ouvriers qui s’en servent appellent paines. Les Corroyeurs & les Hongrieurs employent le gipon pour donner le suif à leurs peaux.

Il y a encore un autre gipon dont les Corroyeurs se servent pour appliquer sur les peaux de l’eau d’alun, quand ils veulent les mettre en rouge ou en verd. Ces artisans se servent aussi d’un gipon de serge pour le moüillage des peaux qu’ils appellent vaches étirées. Voyez Corroyer & Cuir de Hongrie

GIRAFFE, s. f. (Hist. nat. Zoolog.) giraffa, animal quadrupede. Les Arabes le nomment zurnapa, les Latins l’appelloient camelo-pardalis, parce que sa peau est parsemée de taches comme celles d’un léopard, & qu’il a le cou long comme un chameau. Belon a vû une giraffe au Caire qui étoit très-belle & fort douce ; sa tête ressembloit à celle d’un cerf, quoique moins grosse ; elle avoit de petites cornes mousses, longues de six travers de doigt, & couvertes de poil, celles de la femelle sont plus courtes. Cette giraffe avoit les oreilles grandes comme celles d’une vache, le cou long, droit & mince, les crins déliés & les jambes grêles ; celles de devant étoient fort longues, & celles de derriere fort courtes à proportion ; les piés ressembloient à ceux d’un bœuf ; la queue descendoit jusqu’aux jarrets, & étoit garnie de crins trois fois plus gros que ceux d’un cheval ; elle avoit le corps très-mince & le poil blanc & roux. Cet animal a les attitudes du chameau, il se couche sur le ventre, & il a des callosités à la poitrine & aux cuisses ; lorsqu’il paît l’herbe, il est obligé d’écarter les jambes de devant ; cependant il a beaucoup de peine à baisser la tête jusqu’à terre ; mais au contraire il a beaucoup de facilité pour atteindre aux branches des arbres, parce que les jambes de devant & le cou sont fort longs. Sa hauteur étoit de seize piés depuis les piés jusqu’au-dessus de la tête, & il avoit depuis la queue jusqu’au sommet de la tête dix-huit piés de longueur ; celle du cou étoit de sept piés. Obser. liv. II. chap. xljx. Voyez Quadrupede.

GIRANDE, s. f. (Artific.) est un terme emprunté des Fontainiers, qui appellent ainsi un faisceau ou amas de plusieurs jets d’eau qu’on imite dans les feux d’artifice par une prompte succession de plusieurs caisses de fusées volantes, qui les jettent par milliers dans les réjoüissances d’une certaine somptuosité.

Girande d’eau, (Hydrauliq.) c’est un faisceau de plusieurs jets qui s’élevent avec impétuosité, & qui par le moyen des vents renfermés, imitent le bruit du tonnerre, la pluie & la neige, comme les deux de Tivoli & de Montedracone à Frescati, près de Rome.

GIRANDOLE, s. f. (Hydraul.) est une espece de gerbe que quelques-uns appellent girande, qui par la blancheur de son eau, imite la neige ; on en voit plus en Italie qu’en France. Voyez ci-dessus Girande. (K)

Girandole, en terme de Metteur en œuvre, est une espece de boucle d’oreille, composée d’un corps qui n’est le plus souvent qu’un simple nœud où l’on peut suspendre une ou trois pendeloques. Voyez Pendeloques.

Girandoles, (Artificier.) il n’y a de différence entre les soleils tournans & les girandoles que dans la position qu’on leur donne pour les tirer, qui en les mettant dans un autre point de vûe, paroît en changer l’effet. On les nomme soleils, lorsqu’ils sont placés verticalement ; & girandoles, quand leur plan est parallele à l’horison.

Un soleil tournant est une roue que le feu d’une ou de plusieurs fusées qui y sont attachées fait tour-