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cune vis-à-vis du côté d’aval de deux arches contiguës de ce pont.

La Planche XXXVI est le plan général de la machine. La partie à droite est le plan au niveau de la grande roue ; & celle à gauche, le plan pris au-dessus du premier plancher.

Les lettres BBB indiquent les plans des trois piles qui soutiennent les arches, vis-à-vis desquelles la machine est placée.

L’espace qui est entre les piles & qui sert de coursier, est retréci par quatre pessieres AAAA, formées par deux cours de madriers, dont l’intérieur est rempli de pierres. Les madriers sont soutenus par une file de pieux recouverts par les chapeaux EE, &c. & les chapeaux sont liés les uns aux autres par des moises FF, &c.

Explication du plan au-dessous du plancher. La cage de chaque machine est composée de deux palées GGGG, formées par un certain nombre de longs pieux qui soutiennent le plancher. Ces pieux sont entrelacés par plusieurs cours de moises KK dont les inférieurs passent sur les tasseaux M, qui sont portés par les chapeaux qui couronnent les deux files de pieux LL, Pl. XXXVII, qui accompagnent les longs pieux GG, & les affermissent au fond de la riviere.

Entre les deux palées, que l’on vient de décrire, sont plantées deux files de pieux Ææ, Ææ, recouverts par un chapeau. La distance entre ces deux files est de 19 pieds, & c’est où la grande roue est placée. Ces pieux, aussi-bien que les pieux du rang intérieur L (dans le profil) supportent des madriers, qui forment un encaissement que l’on a rempli de pierres ; c’est entre ces deux massifs qui forment le coursier ou la noue, que la roue est placée.

Le chapeau Ææ est relié avec la palée GG par plusieurs liens ou moises FF, FF, qui portent quatre pieces de bois verticales cc cc cc cc, qui servent de guides au chassis qui porte la roue. Il y a encore deux autres pieces de bois verticales, placées en ÆÆ, qui soutiennent la face du bâtiment, & la grille qui est au devant de la machine du côté d’amont.

Le chassis qui porte la roue est composé de huit poutres CC, CC, CC, CC, dont quatre sont paralleles au courant, & les quatre autres perpendiculaires. Ces derniers embrassent par leurs extrêmites les quatre pieces de bois verticales (cc cc cc cc dans le plan, & CC CC dans l’élévation) ; ces pieces reçoivent les extrémités de celles qui sont paralleles au courant, sur le milieu desquelles posent les tourillons lb de l’axe de la grande roue. Les rencontres de ces huit poutres forment aux quatre coins du chassis quatre petits quarrés dddd, dans lesquels passent les aiguilles qui suspendent le chassis & la roue a une hauteur convenable, pour que les aubes soient entierement plongées dans l’eau.

La roue est composée de huit aubes YYY, de 3 piés de large, sur 18 piés de long, affermies par quatre cours de courbes XX de vingt piés de diametre. Cette roue porte un rouet i de 60 aluchons, qui engrene dans la lanterne k de 20 fuseaux, fixée sur un arbre vertical l, Pl. XXXVII. Ce même rouet conduit aussi une petite lanterne S, qui a pour axe une manivelle à tiers-point s, qui conduit les bascules qui font agir trois corps de pompes, ainsi qu’il sera dit ci-après.

A la face latérale de la premiere poutre qui forme le chassis, sur lequel est porté la roue, & du côté d’amont, sont fixés trois rouleaux servant à faciliter le mouvement de la vanne d, qui ferme le coursier pour modérer la vîtesse du courant, en faisant que les aubes soient frappées par une plus grande ou une moindre partie de leurs surfaces.

Explication du plan au premier étage qui repond à la seconde roue. dddd, extrémités supérieures des quatre aiguilles qui suspendent le chassis sur lequel la roue est portée ; ff, manivelles ou croisées des crics avec lesquels on éleve le chassis & la roue ; gg les prisons qui embrassent les aiguilles ; hh, les clefs qui traversent les aiguilles, & reposent sur les prisons ou sur les semelles des crics, ainsi qu’il sera expliqué ci-après. dd, extrêmités supérieures de l’aiguille de la vanne, & les deux crics qui servent à l’élever. l, extrêmité supérieure de l’arbre vertical de la lanterne K, lequel traverse le moyeu du rouet horisontal m, garni de quarante aluchons. Ce rouet conduit la lanterne n de 20 fuseaux, & l’arbre o de cette lanterne terminé par une manivelle à tiers-point pqp, fait agir trois corps de pompes, semblables à ceux cottés r dans l’autre moitié du plan : ce sont là toutes les pieces essentielles de l’équipage que l’on appelle du grand mouvement.

L’équipage que l’on nomme du petit mouvement est composé de la lanterne S, dont l’axe formé en manivelle à tiers-point tire des chaînes qui répondent aux extrémités T des bascules TXV, qui par d’autres chaînes font agir trois corps de pompes semblables à ceux cottés y dans l’autre moitié du plan ; ainsi ces corps de pompes, pour les quatre mouvemens, sont au nombre de 12, six pour chaque roue.

Explication de la Pl. XXXVII qui représente l’élévation géométrale de tout le bâtiment des deux machines vûes du côté d’amont. La machine cottée AA est vûe au-dessus de la grille ou brise-glace ZZ ; on a supprimé la clôture antérieure du premier étage pour laisser voir l’intérieur. On a aussi supprimé les bascules du petit mouvement pour mieux laisser voir le rouet m du grand mouvement. LLLL, pieux qui accompagnent les palées GG. HIK, moises qui assemblent & relient tous les pieux G. N, chapeau de la palée sur lequel reposent les corbeaux O ou NR, soutenus par des liens sur lesquels posent les poutres RR qui forment le plancher. ff &c. crics qui servent à élever les aiguilles dd, par lesquels le chassis est suspendu. gg, les prisons. aa, les prisons de l’aiguille de la vanne d. cc cc, deux des quatre montans qui servent de guides aux chassis. YYY, les aubes de la roue. XXX, les courbes qui les assemblent. k, lanterne du grand mouvement. m, le rouet. n, lanterne. o, arbre terminé en manivelle q, portée par un bâti de charpente pp. qr, les chaînes & chassis des pompes. r, la bache où l’eau du puisart T est conduite par les pompes aspirantes rX, & de-là portée par les pompes foulantes dans la cuvette de distribution ADAD, placée au haut d’une tour de charpente à 81 pieds au dessus du niveau de la riviere.

La machine cottée BB est représentée en coupe-On suppose la grille abattue aussi-bien que la clôture antérieure de l’étage au dessus du plancher, pour laisser voir l’équipage du petit mouvement. i, le rouet de la grande roue a aubes. S, lanterne de 15 fuseaux. f, la manivelle en tiers-point. fT, les trois chaînes qui répondent aux bascules TXV, dont le point d’appui est en X. V y, les trois chaînes & les trois chassis des pompes du petit mouvement. y, la bache qui reçoit l’eau par les pompes aspirantes yZ, qui descendent au fond du puisart T ; la même eau est renvoyée par les pompes foulantes dans la cuvette de distribution placée au haut du bâtiment.

Explication de la Planche XXXVIII. Cette planche est la coupe de l’un des deux pavillons de la machine par la longueur du coursier. On y voit distinctement comment la palée est construite, comment les pieux GG qui la composent sont entretenus & lies les uns aux autres par les moises horisontales KKII, par les moises obliques HH, & par le