Page:Dierx - Œuvres complètes, Lemerre, I.djvu/126

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— « Ils ont l’amour, les fils de ceux que j’ai chassés !
Et la femme a des yeux où j’ai mis ma lumière.
Pour aimer le très-bon, qu’ils s’aiment ! C’est assez !

— « Parfois un astre brille au fond d’une paupière ;
Et l’amour est vraiment le reflet de l’Eden !
A qui veut l’entrevoir, un ange crie : « Arrière ! »

« Comme un ressouvenir du souriant jardin,
Il la chercha, l’ivresse ineffablement pure.
Mais la beauté qui charme a le cruel dédain.

« Il était beau. Toujours il vivait la torture
De ceux que la laideur a marqués en naissant
Pour servir à l’amour d’éternelle pâture.

« Il aima. Sa révolte encore allait croissant ;
Car, doué d’un esprit que la justice affame,
Les fureurs des jaloux le tenaient frémissant.

« C’est le suprême don que l’amour d’une femme.
Mais tout coeur qui se donne est pour d’autres perdu,
Et seul en est joyeux l’égoïste ou l’infâme.

« Il fut aimé. Mais lui, s’assombrissait, mordu
Par tous les désespoirs que la beauté méprise,
Par le cri furieux de l’amour entendu.