Page:Dierx - Œuvres complètes, Lemerre, I.djvu/159

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X

Par ton stupide essai ma défaite est vengée,
Puisqu'il s'anéantit, le travail de six jours ;
Avec ses dieux, avec ses palais, ses amours,
Puisque la race humaine est maintenant plongée
Sous ta propre fureur, sans possibles abris,
Moi debout, je contemple, et consolé, je ris.
Tu te repens ; et moi, je ris ! Et l'ombre noire
Où je pousse du pied tes splendeurs d'un moment,
Retentira toujours sous ton ciel dérisoire
Du formidable éclat de mon ricanement ! »
- L'ange avait écouté dans les plis du nuage ;
Une pitié candide altéra son visage ;
Mais au loin, de son doigt d'où jaillit un rayon,
Lui désignant un point comme une tour en marche :
« Regarde ! lui dit-il, et vois à l'horizon
L'avenir reconquis s'avancer dans cette arche ! »


XI

- Vers cette arche Satan rugit. Et dans sa voix
Tout un tonnerre alors de hautaine pensée,