Page:Dierx - Œuvres complètes, Lemerre, I.djvu/33

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I

Le dieu, source de vie et de chaleur féconde,
Qui déverse à flots d'or ses bienfaits sur le monde,
Le grand Phré, brûle. Il tend son disque au haut des cieux.
Le zénith embrasé s'environne de flamme.
Le Nil, père des eaux, reluit comme une lame,
épanchant son limon sur le berceau des dieux.

Partout le sable aveugle et le désert flamboie.
Pas un homme ne passe et pas un chien n'aboie
Dans les villes aux blocs d'édifices carrés.
Depuis le vert delta jusqu'à Thèbe aux cent portes
Dont les temples sous eux cachent des cités mortes,
Tout se tait et s'endort sous les rayons sacrés.