Page:Dierx - Œuvres complètes, Lemerre, I.djvu/43

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Déchiraient sur leurs seins gonflés les gazes fines,
Pleuraient d'avoir perdu la faveur du grand roi,
Qui devant leurs beautés, nul ne savait pourquoi,
y restait insensible, et tel qu'un sphinx de pierre.
Quand il fut seul, Rhamsès releva sa paupière
En regardant Vimupht, qui, prosterné plus bas,
Presque à genoux, lui dit : « O roi ! Dans les combats
Egal à Phré, le dieu qui brûle solitaire ;
Roi, très chéri d'Ammon, tu domines la terre ;
Commande à ton esclave ! Entendre est obéir !
Si je manque à ton ordre, il me faudra mourir.
Roi, j'écoute. » - et Rhamsès lui dit : « Avant une heure,
Malgré tous ses refus et son père qui pleure,
Il me faut Samhisis, la fille du savant ! »
Alors il se leva, puis sortit en rêvant.


IV

Au fond des corridors, dans sa grave retraite,
Memmaratkha toujours se renferme. Il s'arrête,
Comme en extase, auprès d'un cippe déterré,
Par les griffes du temps monolithe échancré ;
Puis, sur des papyrus couverts d'hiéroglyphes,
Approfondit leur sens qui se cache aux pontifes,