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PRÉFACE.

tres écrivains dont nous déplorons aujourd’hui la perte[1]. Au milieu de ces matériaux divers, il est souvent difficile de distinguer ce qui appartient en propre à Diodore.

De cet immense répertoire historique, il ne nous reste plus que quinze livres à peu près entiers ; les autres sont devenus la proie du temps, sauf quelques faibles débris qui nous font regretter plus vivement encore une perte irréparable. Ces débris ont été sauvés par un hasard assez singulier. Constantin IX Porphyrogénète, le même qui fit, par un serment terrible, jurer le secret du feu grégeois, eut une idée aussi originale que louable. Il ordonna à une commission de savants d’extraire des auteurs anciens tous les passages qui, vrai code moral, pourraient servir de règles aux hommes dans leur vie privée aussi bien que dans leur conduite politique. Ces extraits étaient divisés en quarante-trois titres ou sections, dont il nous a été conservé la section xxvii, des Députations (περὶ Πρεσβειῶν (peri Presbeiôn)) et la section l, des Vertus et des Vices (περὶ Ἀρετῆς ϰαὶ Καϰώσεως (peri Aretês kai Kakôseôs)). Si l’on ajoute à cette source quelques citations de Photius, de Syncelle, de Ttetzès, de saint Clément d’Alexandrie, on aura à peu près tous les fragments consignés dans les anciennes éditions de la Bibliothèque historique.

En 1827, le cardinal Angelo Mai publia un livre remarquable sous le titre de : Scriptorum veterum nova collectio, e Vaticanis Codicibus edita ; Romæ, 1827. C’est du second volume de cet ouvrage que sont tirés les fragments nouveaux, presque aussi nombreux que les anciens.

Diodore expose lui-même, dans une sorte d’introduction,

  1. Voyez G. Heyne, de Fontibus hist. Diodori, dans le tom. I de l’édition bipontine.