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ZÉNON.


comme, Puisqu’il fait jour, le soleil est au-dessus de la terre ; au contraire, une proposition adjointe est fausse lorsqu’elle commence par une fausseté, ou qu’elle ne finit pas par une vraie conséquence, comme si l’on disait, pendant qu’il ferait jour : Puisqu’il fait nuit, Dion se promène.

Une proposition causale est vraie lorsque, commençant par une chose vraie, elle finit par une conséquence, quoique le terme par lequel elle commence ne soit pas une conséquence de celui par lequel elle finit. Par exemple, dans cette proposition : Parcequ’il fait jour, il fait clair, ce qu’on dit qu’il fait clair est une suite de ce qu’on dit qu’il fait jour ; mais qu’il fasse jour n’est pas une suite de ce qu’il fait clair.

Une proposition probable tend à emporter un acquiescement, comme, Si une chose va a mis une autre au monde, elle en est la mère ; cela n’est cependant pas vrai, puisqu’une poule n’est pas la mère de l’œuf. Les propositions se distinguent aussi en possibles et impossibles, aussi bien qu’en nécessaires et non nécessaires. Les possibles sont celles qu’on peut recevoir comme vraies, parcequ’il n’y a rien hors d’elles qui empêche qu’elles ne soient vraies, comme, Dioclès est vivant. Les impossibles sont celles qui ne peuvent être reçues pour vraies, comme La terre vole. Les propositions nécessaires sont celles qui sont tellement vraies qu’on ne peut les recevoir pour fausses, ou qu’on peut bien en elles-mêmes recevoir pour fausses, mais qui, par les choses qui sont hors d’elles, ne peuvent être fausses, comme, La vertu est utile. Les non nécessaires sont celles qui sont vraies, mais peuvent aussi être fausses, les choses qui sont hors d’elles ne s’y opposant point, comme, Dion se promène. Une proposition vraisemblable est celle que plusieurs apparences peuvent rendre vraie, comme, Nous vivrons demain. Il y a encore entre les propositions d’autres différences et changements qui les rendent fausses ou opposées, et dont nous parlerons plus au long