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ÉPICHARME. ARCHYTAS.

de la médecine. Nous avons parlé plus haut de ses tragédies.


ÉPICHARME.

Épicharme, natif de Cos et fils d'Élothale, étudia sous Pythagore. Il n'avait que trois mois lorsqu'on le porta à Mégare de Sicile, et de là à Syracuse, comme il le dit lui-même dans ses œuvres. Voici l'inscription qui se trouve au bas de sa statue :

Autant le soleil surpasse en éclat les autres aslres, et autant la force des vagues de la mer l'emporte sur la rapidité des fleuves, autant Épicharme, couronné par Syracuse sa patrie, excelle en sagesse par-dessus les autres hommes. Il a laissé des commentaires qui contiennent des sentences, et dans lesquels il traite de la nature et de la médecine. À la plupart de ces commentaires sont joints des vers acrostiches, qui prouvent indubitablement qu'il en est l'auteur.

Il mourut âgé de quatre-vingt-dix ans.


ARCHYTAS.

Archytas de Tarente, issu de Mnésagore, ou d'Hestiée selon Aristoxène, embrassa la secte de Pythagore. Ce fut lui qui, par une lettre qu'il écrivit à Denys, sauva la vie à Platon, dont le tyran avait résolu la mort. Il réunissait en sa personne tant de vertus, qu'admiré des uns et des autres pour son mérite, on lui confia jusqu'à sept fois la régence, malgré la loi qui défendait qu'on l'exerçât plus d'un an.

Platon lui écrivit deux fois en réponse à une lettre qu'il en avait reçue, et qui était conçue en ces termes :