Page:Diogène Laërce - Vies - tome 2.djvu/119

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Aux particularités de la mort du Philosophe j’ajouterai des vers de ma façon, insérés dans mon Recueil de vers de toutes sortes de mesures.

On varie sur le genre de mort de Zénon de Cittie. Les uns veulent qu’il finît sa vie, épuisé d’années ; les autres soutiennent qu’il la perdit pour s’être privé de nourriture, quelques autres encore prétendent que s’étant blessé par une chute, il frappa la terre de sa main & dit : ,,Je viens de moi-même, Ô mort ! pourquoi m’appelles-tu ? ''

En effet il y a des Auteurs, qui assurent qu’il mourut de cette dernière manière, & voilà ce qu’on a à dire sur la mort de ce Philosophe. Démétrius de Magnésie, dans son livre des Poètes de même nom, rapporte que Mnasée, père de Zénon, allait souvent à Athènes pour son négoce ; qu’il en rapportait des ouvrages philosophique des disciples de Socrate ; qu’Il les donnait à son fils ; que celui-ci, qui n’étoit encore qu’un enfant, prenait déjà dès lors du goût pour la Philosophie ; que cela fut cause qu’Il quitta sa patrie e vint à Athènes, où il s’attacha à Cratès. Le même Auteur ajoute qu’il est vraisemblable qu’il mit fin aux erreurs où l’on