Page:Diogène Laërce - Vies - tome 2.djvu/136

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selon quelques-un, un élément indéclinable du discours, & qui signifie quelque chose de composé par rapport à un, ou à plusieurs, comme J’écris, ou Je parle ; la conjonction, une partie indéclinable, qui unit les diverses parties du discours ; l’article, un élément du discours qui a les cas des déclinaisons, & qui distingue les genres des noms & les nombres, comme il, elle, ils, elles.

Le discours doit avoir cinq ornements, l’hellénisme, l’évidence, la brièveté, la convenance & la grâce. Par l’hellénisme on entend une diction exempte de fautes, conçue en termes d’art, & non vulgaires ; l’évidence, une expression distincte & qui expose clairement la pensée ; la brièveté renferme une manière de parler qui embrasse tout ce qui est nécessaire à l’intelligence d’une chose. La convenance requiert que l’expression soit appropriée à la chose dont on parle. La grâce du discours consiste à éviter les termes ordinaire[1]. Le barbarisme est une manière de parler vicieuse, & contraire à l’usage des Grecs bien élevés ; le solécisme, un discours, dont les parties sont mal arrangées.

  1. La manière de parler en termes ordinaires étoit ce qu’on appelait Idiotisme. Elles consistait à exprimer chaque chose par les termes qui lui étoient propres, & c’étoit, dit-on, le style des gens sans lettres, l’éloquence consistant à employer des termes recherchés. Ménage.