Page:Diogène Laërce - Vies - tome 2.djvu/147

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tion, celle-ci, il fait jour ; la conclusion cette autre, Donc il fait clair. Le mode est comme une figure du raisonnement ; tel est celui-ci, Si le premier a lieu, le second a lieu aussi : or le premier a lieu ; donc le second a lieu aussi. Le mode raisonné[1] est un composé des deux, comme, Si Platon vit, Platon respire : or le premier est vrai ; donc le second l’est aussi. ce dernier genre a été introduit pour servir dans les raisonnements prolixes, afin de n’être point obligé d’exprimer une trop longue assomption, non plus que la conclusion, & de pouvoir les indiquer par cette manière de parler abrégée, Le premier est vrai, donc le second l’est aussi. Les raisonnements sont, ou concluants, ou non concluants. Dans ceux qui ne concluent point, l’opposé de la conclusion est contraire à la liaison des prémisses, comme, S’il fait jour, il fait clair : or il fait jour, donc Dion se promène. Les raisonnements concluants sont de deux sortes : les unes sont appelés de même nom que leur genre, c’est-à-dire concluants ; les autres, syllogistiques. Ces derniers sont ceux qui, ou ne démontrent point, ou conduisent à des chose qui ne se prouvent pas au moyen d’une ou de quelques positions, comme seroient celles-ci, Si Dion se promène,

  1. Le mot Grec, que je traduis Mode, est Trope ; & Mode raisonné Logotrope.