Page:Diogène Laërce - Vies - tome 2.djvu/179

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ton de la Loi & de la droite raison, ainsi que le rapporte Chrisuppe dans son livre de l’Honnête. Ils pensent aussi que la diversité des opinions ne doit pas engager à renoncer à la Philosophie, puisque par une pareille raison il faudroit aussi quitter toute la vie, dit Posidonius dans ses Exhortations. Chrysippe trouve encore l’étude des humanités fort utile. Aucun droit, selon les Stoïciens, ne lie les hommes envers les autres animaux, parce qu’il n’y a entre eux aucune ressemblance, dit encore Chrysippe dans son premier livre du Devoir. Le sage peut prendre de l’amitié pour de jeunes gens qui paraissent avoir de bonnes dispositions pour la vertu. C’est ce que rapportent Zénon dans sa République, Chrysippe dans son premier livre des Vies, & Apollodore dans sa Morale. Ils définissent cet attachement, Un goût de bienveillance qui nait des agréments de ceux qu’il a pour objet, & qui ne va point jusqu’à des sentiments plus fort ; mais demeure renfermé dans les bornes de l’amitié[1]. On est a un exemple dans Thrason, qui, quoiqu’il est sa maitresse en sa puissance, s’abstint d’en abuser, parce qu’elle le haïssait[2] Iles appellent donc cette

  1. Il faut prendre garde à cette définitions, parce qu’elle justifie les anciens philosophes du reproche qu’on a fait à quelques-uns d’avoir de mauvais attachements.
  2. Casaubon croit cet endroit défectueux.