Page:Diogène Laërce - Vies - tome 2.djvu/248

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interrompît les voyages, & que tantôt on les reprit ; qu’on cultivât sa mémoire ; qu’on ne dit & ne fît rien dans la colere ; qu’on respectât toutes sortes de divinations ; qu’on s’exerçât à jouer de la lyre ; & qu’on aimàt à chanter les louanges des Dieux & des grands hommes.

Pythagore excluait les fêves des alimens, parce qu’étant spiritueuses, elles tiennent de la nature de ce qui est animé. D’autres prétendent que si on en mange, elles rendent le ventre plus leger, & les représentations, qui s’offrent à l’esprit pendant le sommeil, moins grossieres & plus tranquilles.

Alexandre, dans ses Successions des Philosophes dit avoir lû dans les Commentaires des Pythagoriciens ; que l’Unité est le principe de toutes choses ; que de là est venue la Dualité qui est infinie, & qui est sujette à l’Unité comme à sa cause, que de l’Unité & de la Dualité infinie proviennent les nombres, des nombres les points, & des points les lignes ; que des lignes procedent les figures planes, des figures planes les solides, des solide les corps, qui ont quatre élemens, le feu, l’eau, la terre & l’air ; que de l’agitation & des changemens de ces quatre élemens dans toutes les parties de l’Univers résulte le monde, qui est animé, intellectuel & sphérique, ayant pour centre la terre, qui est de même figure & habitée tout autour ; qu’il y a des Antipodes ;