Page:Diogène Laërce - Vies - tome 2.djvu/253

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jurer, & que c’est par équité que l’on donne à Jupiter l’épithete de Fureur ; que la vertu, la santé en général toute sorte de bien, sans en excepter Dieu même, sont en harmonie, au moïen de laquelle toutes choses se soutiennent ; que l’amitié est aussi une égalité harmonique ; qu’il faut honorer les Dieux & les Héros, mais non également ; qu’à l’égard des Dieux, on doit en tout tems célebrer leurs louanges avec chasteté & en habit blanc, au lieu que pour les Héros, il suffit qu’on leur porte honneur après que le soleil a achevé la moitié de la course de la journée ; que la pureté de corps s’acquiert par les expiations, les ablutions & les aspersions en évitant d’assister aux funerailles, en se servant des plaisirs de l’amour, en se préservant de toute souillure, en s’abstenant de manger de la chair d’animaux sujets à la mort & susceptibles de corruption, en prenant garde de ne point se nourrir de mulets & de surmulets, d’oeufs, d’animaux ovipares, de fêves, & d’autres alimens prohibés par les Prêtres qui président aux mysteres qu’on célebre dans les Temples. Aristote, dans son livre des Fêves, dit que Pythagore en défendoit l’usage, soit parce qu’elles ont la figure d’une chose honteuse, soit parce qu’étant le seul des legumes qui n’a point de noeuds, elles sont l’emblême de la cruauté & ressemblent à là