Page:Diogène Laërce - Vies - tome 2.djvu/254

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mort[1], ou parce qu’elles dessechent, ou qu’elles ont quelque affinité avec toutes les productions de la nature, ou parce qu’enfin on s’en servoit dans le gouvernement Oligarchique pour airer au fort les sujets airer au fort les sujets qu’on avoit à élire. Il ne vouloit point qu’on ramassât ce qui tomboit de la table pendant le repas, afin qu’on s’accoutumât à manger modérément, ou bien en vûe de quelque cérémonie mystérieuse. En effet Aristophane, dans son traité des Demi-Dieux, dit que ce qui tombe de la table appartient au Héros. Voici ses termes ; Ne mangez point ce qu iest tombé de la table. Pythagore comprenoit dans ses défenses celel de manger d’un coq blanc, par la raison que cet animal est sous la protection de Jupiter, que la couleur blanche est le symbole des bonnes choses, que le coq est consacré à la lune, & qu’il indique les heures[2]. Il en disoit autant de certains poissons, lesquels, consacrés aux Dieux, il ne convenoit pas plus de servir aux hommes, qu’il étoit à propos de présenter les même mêts aux personnes libres & aux esclaves. Il ajoutoit que ce qui est blanc tient de la nature du bon, & le noir du mauvais ; qu’il ne faut pas rompre le pain, parce qu’anciennement les amis

  1. Allusiob à ce qu’on touchoit les genoux de ceux dont on imploroit la misérircorde, & à ce que la mort est dite inexorable. Aldobrandin.
  2. Je suis sur ce passsage une savante note de Menage.