Page:Diogène Laërce - Vies - tome 2.djvu/260

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fils de Theano & de Pythagore. Ce Telauge n’a rien écrit ; mais on attribue quelques ouvrages à sa mere. C’est elle, qui, étant interrogée quand uen femme devoit être censée pure commerce des hommes, répondit qu'elle l’étoit toujours avec son mari, & jamais avec d’autres. elle exhoroit aussi les mariées, qu’on conduisoit à leurs maris, de ne quitter leur modestie qu’avec leurs habits, & de la reprendre toujours en se r’habillant. Quelqu’un lui ayant demandé de quelle modestie elle parloit, elle répondit, De celle qui est la principale distinction de mon sexe.

Héraclide, fils de Serapion, dit que Pythagore mourut âgé de quatre-vingts ans, selon le partage qu’il avoit lui-m^peme fait des différens-èâges de la vie ; mais suivant l"opinion la plus gébérale, il parvint à l’âge de quatre-vingt-dix ans. Ces vers, que j’ai composés à son sujet, contiennent des allusions à ses sentimens.

Tu n’es pas le seul, ô Pythagore ! qui t’abstiens de manger des choses animées ; nous faisons la même chose. Car qui de nous se nourrit de pareils alimens ? Lorqu’on mange du rôti, du bouilli, ou du salé, ne mange-t-on pas des choses qui n’ont plus ni vie, ni sentiment ?

En voici d’autres semblables :

Pythagore étoit si grand Philosophe, qu’il ne vouloit point gouter de vainde, sous prétexte que c’eût été un crime. D’où vient donc en régaloit-il