Page:Diogène Laërce - Vies - tome 2.djvu/281

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nous apprend en se servant des expressions d’Homere, qu’ayant pris un licou, il se pendit à un cornouiller fort haut, afin que son ame descendît de là aux Enfers. Mais dans la lettre de Telauge, dont nous avons parlé, il est dit qu’il tomba dans la mer par un effet de vieillesse, & qu’il s’y noya ; telles sont les opinions qu’on a sur sa mort. Voici des vers satyriques qui se trouvent sur son sujet dans notre Recueil de vers de toutes sortes de mesures.

Empedocle, tu as purifié ton corps par le mmoyen des flammes dévorantes qui s’élancent continuellement à travers des ouvertures de l’Ethna. Je ne dirai pas que tu t’y es plongé de propos déléberé. Qu’on ignorât ton sort, c’étoit-là ton dessein ; mais qu’il t’en coutât la vie, n’étoit pas ta volonté.

En voici encore d’autres :

Empedocle, dit-on, mourut d’une chûte de chariot, qui lui cassa la cuisse droite. S’il fut assez mal-avisé pour s’être jetté dans les ouvertures du mont Ethna, comment se peut-il que ses os reposent dans son sépulchre à Megare ?

Au reste Empedocle croyoit qu’il y a quatre élemens, le feu, l’eau la terre & l’air, accompagnés d’un accord qui les unit, & d’une antipathie qui les sépare. Il les nomme, le prompt Jupiter, Junon qui donne la vie, Pluton, & Nestis qui remplit de larmes les yeux des humains.Jupiter est le feu, Junon la terre, Pluton l’air, &