Page:Diogène Laërce - Vies - tome 2.djvu/367

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

il doit être, ou sensible, ou itelligible. Or, disent-ils, il n'est pas sensible, parce que la qualité sensible est une chose générale, & le signe une chose particuliére. La qualité sensible regarde d'ailleurs la différence d'une chose, au-lieu que le signe a rapport à ses rélations. Ce n'est pas non plus une chose intelligible; car ce devroit être, ou un signe apparent d'une chose apparente, ou un signe obscur d'une chose obscure, ou une signe obscur d'une chose apparente, ou un signe apparent d'une chose obscure. Or rien de tout cela n'a lieu; par conséquent point de signes. Il n'y en a pas d'apparent d'une chose apparente, puisque pareille chose n'a pas besoin de signe. Il n'y en a point d'obscur d'une chose obscure; car une chse, qui est découverte par qeulque autre, doit être apparente, parce qu'une chose est apparente dès là même qu'elle est connoissable. Enfin il n'y a point de signe apparent d'une chose obscure, parce que le signe, regardant les rélations des choses, est compris dans la chose même dont il est signe; ce qui ne peut autrement avoir lieu. De ces raisonnemens ils tiroient cette conséquence, qu'on ne peut parvenir à connoître rien des choses qui ne sont pas évidentes, puisqu'on dit que c'est par leurs signes qu'on doit les connoître.

Pareillement ils n'admettent point de cause à