Page:Diogène Laërce - Vies - tome 2.djvu/417

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dans le sujet, ainsi changé, suffisent pour former les différences des compositions, & il doit rester quelque chose, afin que tout ne se corrompe pas jusqu’à s’anéantir.

Il ne faut pas croire que les atômes referment toutes sortes de grandeurs, car cela seroit contredit par les choses qui tombent sous les sens; mais ils renferment des changemens de grandeur, ce qui rend aussi mieux raison de ce qui se passe par rapport aux sentimens & auc sensations. Il n’est pas nécessaire encore, pour la différence des qualités, que les atômes ayent toutes sortes de grandeurs. Si cela étoit, il y auroit aussi des atômes que nous devrions appercevoir; ce qu’on ne voit pas qui ait lieu, & on ne comprend pas non plus comment on pourroit voir un atôme. Il ne faut pas aussi penser que dans un corps terminé il y ait une infinité d'atômes & de toute grandeur. Ainsi non seulement on doit rejetter cette divisibilité à l'infini qui s'étend jusqu'aux plus petites parties des corps; ce qui va à tout exténuer, & en comprenant tous assemblages de matiere, à réduire à rien les choses qui existent. Il ne faut pas non plus supposer dans les corps terminés de transposition à l'infini, & qui s'étende jusqu'aux plus petites parties, d'autant plus qu'on ne peut guères comprendre comment un corps, qu'on supposeroit renfermer des atômes à l'infini ou de toute grandeur,