Page:Diogène Laërce - Vies - tome 2.djvu/428

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il affirme qu'ils sont différens, les uns étant sphériques, les autres ovales & d'autres autrement figurés, quoiqu'il ne faille pas supposer qu'il y en ait de toutes sortes de formes. Epicure ne croit pas que l'infini soit la cause des diverses especes d'animaux, parce qu'on ne sauroit dire dans cette supposition pourquoi telles semences d'animaux, de plantes & d'autres choses se trouvent dans tel autre, puisqu'ils reçoivent tous la même nourriture. Il avance les mêmes principes sur ce qui concerne la terre. Il croit aussi que les hommes se sont beaucoup instruits par les circonstances des choses qui les environnent & par la nécessité, & que le raisonnement, s'étant joint ensuite à cette instruction, a examiné les choses plus soigneusement, faisant des découvertes plus promptes sur certaines choses, & plus tardives sur d'autres; de sorte qu'il y en a qu'il faut placer dans des tems moins éloignés. De là vient, dit-il, que les noms ne furent pas d'abord, mais que les hommes, ayant dans cahque pays leurs propres idées, les exprimerent par un son articulé, convenablement à ces sentimes & à ces idées; que cette articulation se trouva même différente selon les lieux; qu'ensuite on convint dans chaque pays d'imposer certains noms aux choses, afin de les faire