Page:Diogène Laërce - Vies - tome 2.djvu/431

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l'arrangement de ces choses principales. De là vient que nous trouvons plusieurs causes des soltices, du coucher & du lever du soleil, des éclipses, & d'autres mouvemens pareils, tout comme nous en trouvons plusieurs dans les choses particulieres, quoique nous ne supposions pas que nous ne les avons point examinées avec l'attention qu'elles demandent entant qu'elles concernent notre tranquillité & de notre bonheur. Ainsi, toutes les fois que nous remarquons quelque chose de pareil parmi nous, il faut considérer qu'il en est de même des choses célestes & de tout ce que nous ignorons, & mépriser ceux qui prétendent savoir qu'elles ne peuvent se faire qe d'une seule maniere, qui ne parlent point des divers accidens qui nous paroissent y arriver, à cause de l'éloignement où nous en sommes, & qui ne savent pas même dire dans quel aspect les phénomenes célestes ne doivent pas nous effrayer. En effet, si nous croyons que ces phénomenes, se faisant d'une certaine manière, ne doivent pas nous troubler, ils ne devront pas non plus nous causer de l'inquiétude dans la supposition qu'ils peuvent se faire de plusieurs autres manieres.

Après cela, il faut absolument attribuer la principale cause des agitations de l'esprit des hommes à ce qu'ils croyent qu'il y a des choses heureuses & incorruptibles, & qu'en même tems ils ont des volontés contraires à cette croyance,