Page:Diogène Laërce - Vies - tome 2.djvu/442

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seule voye, & ont rejetté toutes les autres manieres dont ils peuvent s'exécuter, adoptant des idées qu'ils ne peuvent concevoir clairement, & ne faisant pas attention aux choses que l'on voit, afin de s'en servir comme des signes pour connoître les autres [1].

La différente longueur des jours & des nuits doit s'attribuer à ce que le soleil passe plus promptement ou plus lentement sur la terre, ou à ce qu'il y a des lieux plus ou moins éloignés du soleil, ou des endroits plus bornés que d'autres, tout comme nous voyons parmi nous des choses qui s'exécutent avec plus de vitesse, & d'autres avec plus de lenteur; raisonnement qu'on peut appliquer par conformité à ce qui se fait dans les phénomenes célestes. Ceux, dont l'opinion est que cela ne peut se faire que d'une seule maniere, contredisent les phénomenes & perdent de vûe les choses que les hommespeuvent connoître.

Les pronostics, qu'annoncent les astres, naissent, ou des accidens des saisons, comme ceux que nous voyons arriver aux animaux, ou d'autres causes, comme peuvent être les changemens

  1. Nous devons avertir ceux qui trouveront une grande différence entre cette traduction & celle de Boileau, que cet Auteur paroît avoir suivi les idées de Gassendus, qui est violemment critiqué par les autres Interprêtes.