Page:Diogène Laërce - Vies - tome 2.djvu/456

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& n'appartient qu'à Dieu, elle est toujours égale sans augmentation, ni diminution; l'autre lui est inférieur, ainsi que celle des hommes, le plus & le moins s'y trouvent toujours. Le Sage pourra avoir des Statuës dans les places publiques; mais il ne recherchera point ces sortes d'honneurs. Il n'y a que le Sage qui puisse parler avec justesse de la Musique & de la Poësie. Il ne lira point de fictions poëtiques & n'en fera point. Il n'est point jaloux de la sagesse d'un autre. Le gain est permis au Sage dans le besoin pourvû qu'il l'acquiert par la Science. Le Sage obéira à son Prince quand l'occasion s'en présentera. Il se rejouira avec celui qui sera rentré dans le chemin de la verte. Il pourra tenir une Ecole, pourvû que le vulgaire n'y soit point reçu. Il pourra lire quelques uns de ses écrits devant le peuple; que ce que ne soit pourtant pas de son propre mouvement. Il sera fixe en ses opinions, & ne mettra point tout en doute. Il sera aussi tranquille dans le sommeil, que lorsqu'il sera éveillé. Si l'occasion se présente, le Safe mourra pour son ami. Voilà les sentimensqu'ils ont du Sage, Maintenant passons à la Lettre qu'il écrivit à Menecée.