Page:Diogène Laërce - Vies et doctrines des philosophes de l’Antiquité, trad. Zévort.djvu/17

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fin du IIe siècle, mais encore son successeur immédiat, Saturninus Cythénas. L’importance qu’il accorde aux opinions sceptiques, le soin avec lequel il les discute, prouve surabondamment que de son temps elles avaient repris faveur, ce qui ne peut être attribué qu’à l’influence des ouvrages de Sextus Empiricus.

On sait, par un passage de la Vie de Platon, que l’ouvrage de Diogène était dédié à une femme : « Connaissant ta prédilection bien légitime pour Platon, et le charme tout particulier que tu trouves dans ses doctrines, j’ai cru nécessaire d’exposer ici la nature de ses écrits, l’ordre de ses dialogues et la méthode qu’il a suivie ; en un mot de joindre à sa vie une esquisse sommaire de son système ; car ce serait, comme on dit, envoyer des hiboux à Athènes que de descendre pour toi aux détails particuliers. » Et dans la Vie d’Épicure : « Je citerai aussi ses maximes fondamentales, afin de te le faire connaître, etc. » Quelle était cette femme platonicienne, φιλοπλάτωνι ὑπαρχούσῃ ? on ne peut que le conjecturer. On a supposé, mais sans aucune preuve à l’appui, que c’était Arria, contemporaine d’Alexandre Sévère, et citée par Galien. Cette hypothèse s’accorde assez bien avec ce que nous avons dit de l’époque où vécut Diogène.

J’arrive à ses opinions philosophiques : sur ce point il n’y a pas de contestation possible ; Diogène